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Main-d’œuvre : le casse-tête de Louis Thomassin

Depuis l’entrée en vigueur des mesures de confinement, les agriculteurs franciliens et plus particulièrement les maraîchers rencontrent d’importantes difficultés pour la main-d’œuvre et la commercialisation. À la cueillette de Cergy (Val-d’Oise), Louis Thomassin est concerné.

Louis Thomassin, maraîcher dans le Val-d’Oise, affronte des difficultés depuis près de trois semaines. Un véritable casse-tête pour celui qui attendait neuf saisonniers.

«  Je suis obligé de prioriser les tâches et d’envisager de sacrifier certaines cultures, témoigne-t-il. Aujourd’hui, nous sommes en train de bâcher les asperges et je ne sais même pas si je pourrais les récolter.  »

Le producteur attendait quatre Espagnols et cinq Polonais pour sa saison.

«  Après plusieurs jours à chercher des solutions, les Espagnols ont pu faire un test de dépistage du coronavirus et passer la frontière. Ils doivent arriver sous peu. En revanche, pour les Polonais, c’est fichu. Toutes les lignes de bus qui assurent normalement les trajets sont suspendues.  »

Louis Thomassin manquera assurément de main-d’œuvre pour les semaines et les mois à venir.

«  Je suis sur un modèle 100  % cueillette à la ferme mais j’ai été obligé de fermer l’exploitation aux clients. Il faut donc, en plus du manque de main-d’œuvre, que j’affecte mes salariés à la récolte afin de continuer à commercialiser la production sous forme de paniers. C’est la double-peine  », confie ce jeune agriculteur qui a déjà décidé d’annuler certaines productions comme la patate douce.

Quant à avoir recours à des bonnes volontés parmi la population locale, Louis Thomassin ne souhaite pas l’envisager pour le moment. «  Il ne faut pas oublier que c’est un vrai métier, souligne-t-il, sceptique. Je n’ai pas le temps de former qui que ce soit et il faudrait que je sois certain que ces personnes aient une véritable intention de travail et non de loisir pour passer le temps pendant le confinement ».

Marine Guillaume

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