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Maïs : ensiler ou attendre

Parcourez vos parcelles de maïs pour déterminer s’il faut ensiler dès maintenant ou attendre.

Les parcelles de maïs sont très hétérogènes. Certaines doivent être rentrées; d’autres peuvent attendre.
Les parcelles de maïs sont très hétérogènes. Certaines doivent être rentrées; d’autres peuvent attendre.

Cette année, les principales difficultés sont liées au déficit d’alimentation hydrique, accentué par des températures élevées fin juin début juillet. L’état des maïs est souvent très hétérogène d’une commune à l’autre, d’une parcelle à l’autre, et au sein d’une même parcelle.

La question est d’abord de savoir si la plante a ou aura suffisamment de réserves pour produire un épi avec des grains viables. Dans les parcelles où les plantes sont totalement desséchées, même un retour rapide des pluies ne permettra pas de rattraper en termes de rendement et de valeurs alimentaires.

A contrario, dans les zones encore vertes et sous réserve de ressources hydriques suffisantes, le rendement peut encore croître : en conditions normales de végétation, le rendement double entre le stade « floraison » et « 32 % MS plante entière ».

Attendre

Si toutes les feuilles au-dessus de 15 cm du sol sont vertes, quelques feuilles sont enroulées sur elles-mêmes en pleine journée. L’émission des feuilles se fait normalement. La plante continuera son cycle dès le retour des pluies ; il est trop tôt pour ensiler. La teneur en MS plante entière est d’environ 18 %.

Si seules quelques feuilles du pied de la plante ont une teinte gris-marron. Toutes les feuilles sont enroulées et ont une teinte « vert grisé ». L’émission de nouvelles feuilles commence à ralentir. Sauf exception et selon les stades, le maïs peut repartir si les pluies reviennent. Après floraison, il est nécessaire de diagnostiquer le niveau de fécondation des épis. Ce dernier dépend également des températures. Il est encore trop tôt pour ensiler. La teneur en MS de la plante est aux alentours de 22 %.

Récolter

Si plus de 30 % des feuilles sont de couleur marron. Les dernières feuilles émises prennent une teinte marron à leur extrémité et blanchissent. Même à des stades précoces (avant floraison), le rendement est affecté. L’émission de nouvelles feuilles est très ralentie voire bloquée. Dans les cas les plus sévères, l’émission de pollen peut avoir lieu directement dans le cornet. Dans ces situations, un retour rapide des pluies fera reverdir en partie la culture mais la floraison et le remplissage des grains seront aléatoires. La teneur en MS de ces plantes est d’environ 30 %. Surveillez : si le dessèchement atteint la dernière feuille sous l’épi, il faut récolter.

Si près de 90 % des feuilles sont de couleur marron clair – gris blanc. La croissance est complètement stoppée. Seules la base des dernières feuilles et la tige sont encore vertes. Quel que soit le stade, le rendement et la valeur alimentaire ne s’amélioreront pas. La plante doit être récoltée sans plus attendre.

Concernant les épis, la situation est aussi très hétérogène. Certaines parcelles n’ont pas ou peu d’épis, même avec un développement végétatif proche de la normale. Le niveau de remplissage des épis et le nombre de grains par mètre carré sont très variables. Au sein d’une même parcelle, il peut y avoir une grande hétérogénéité. Le devenir des grains - qualité du remplissage - et des plantes -dessèchement du feuillage - dépend de la situation d’aujourd’hui et des conditions climatiques des jours à venir. S’il est certain qu’il n’y aura pas d’épi, il faut ensiler sans attendre.

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