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MéthaBraye : premier site français en portage de gaz

Depuis le 13 avril, la société MéthaBraye a commencé à injecter ses premiers mètres cubes de biométhane en gaz porté dans le réseau vendômois. Une première nationale.

Après six années de préparation, MéthaBraye vient d’inaugurer vendredi 13 avril le départ de son « aventure méthanisation », avec l’injection de ses premiers mètres cubes de biométhane en gaz porté sur le site d’injection à Naveil.

Créée en juillet 2012, la SAS MéthaBraye, présidée par Delphine Descamps, regroupe dix-sept exploitations du nord-ouest du Loir-et-Cher (troupeaux de vaches laitières, allaitantes, volailles et porcs), soit trente-quatre agriculteurs qui ont l’ambition commune de produire du biométhane à partir d’effluents agricoles du territoire.

« L’objectif de cette association est avant tout collectif. À travers MéthaBraye, nous voulons rendre un service aux agriculteurs et à la société. Le but principal étant aussi de pérenniser les exploitations et l’élevage », a indiqué Delphine Descamps.

Après six ans de travail et près de 6,8 millions d’euros investis (participation de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie à hauteur de 20 %), MéthaBraye va valoriser 30 536 tonnes de biomasse par an.

Le traitement de ces déchets agricoles par méthanisation permet, par rapport à une situation initiale, une réduction des gaz à effet de serre d’environ 3 300 tonnes équivalent CO2. « Soit l’équivalent des émissions annuelles de 1 650 voitures neuves », a illustré la présidente.

Parmi la quarantaine de sites d’injection de biométhane que compte la France, MéthaBraye est l’un des plus ambitieux avec pour particularité le portage du gaz par camion. En effet, le biogaz produit par les bactéries sur le site de Savigny-sur-Braye est collecté, purifié et liquéfié afin d’être transporté par citerne cryogénique deux à trois fois par semaine sur 15 km, et injecté dans le réseau de gaz naturel de GRDF à Naveil.

« Le poste d’injection à Naveil permet à GRDF de vérifier en continu la qualité du biométhane, de le comptabiliser et de l’odoriser avant qu’il soit injecté et distribué aux clients », souligne Sylvaine Loosveldt, déléguée territoriale 
GRDF.

Grâce à cette unité de méthanisation, l’équivalent de 1 000 logements par an bénéficie maintenant d’un gaz 100 % énergie renouvelable produit localement à partir des déchets du territoire. « Un bel exemple d’économie circulaire territoriale », a souligné Sylvaine Loosveldt.

Un nouveau projet agricole innovant qui voit le jour en Loir-et-Cher et qui donnera sûrement l’impulsion à d’autres agriculteurs de saisir cette opportunité pour redynamiser l’agriculture locale.

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