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Moissons 2017 : une année moyenne pour les exploitants

Pour la plupart des producteurs de l’Ile-de-France, le constat est quasi similaire : la moisson est correcte, sans plus.

Dans les Yvelines, près de Rambouillet, comme ailleurs en Ile-de-France, la moisson est jugée par les exploitants assez bonne ou moyenne.
Dans les Yvelines, près de Rambouillet, comme ailleurs en Ile-de-France, la moisson est jugée par les exploitants assez bonne ou moyenne.

À l’heure même où elle s’achève, que penser de la moisson 2017 ? Pour la plupart des exploitants de l’ouest de l’Ile-de-France, le constat est similaire : « correct, sans plus », disent-ils.

Dans les Yvelines, où la récolte des orges et des colzas était en passe de s’achever la semaine dernière, François Lecoq dresse un constat mitigé sur le seul canton de Houdan : « sur les blés on est à 75-80 quintaux à l’hectare, 70 à 75 quintaux sur les orges d’hiver et entre 35 et 40 q/h sur les colzas. C’est très correct sur les colzas, plutôt correct en blés et décevant pour les orges, mais c’est certainement la conséquence des gelées... »

Une moisson qui se distingue par son caractère hétérogène.

D’une commune à l’autre, les orages de mai et juin qui ont été du simple au triple, ont suscité des écarts dans les rendements : « Entre Bazainville et Gambais, deux communes distantes de 7,5 kilomètres, les différences sont notables, la pluviométrie entraînant des variations de 10 à 15 quintaux à l’hectare », souligne l’exploitant installé à Gambais.

Reste que la qualité d’ensemble de sa production s’annonce correcte : « On est dans la moyenne des dernières années, même si cette moisson ne permettra pas de rattraper la mauvaise année de 2016. Là, on couvre plutôt bien nos charges mais on ne fait pas de gras », assure François Lecoq. 

Dans le secteur de Limours, Christophe Daix, exploitant à Bullion, n’en a pas fini avec les blés et les colzas et espère terminer dans quelques jours après les épisodes pluvieux du début de semaine, mais ses premières parcelles de blé ont été prometteuses : « On dépasse les 90 q/h sur certaines et l’on retrouve les moyennes d’il y a deux ans. »

Même constat sur les colzas, où, malgré les dégâts de gibiers, les rendements approchent les 45 q/h sur certaines parcelles.

À noter que les passages pluvieux n’ont pas suscité ici de différences notables dans les rendements du fait de la qualité des sols qui ont bien résisté aux pics de chaleur. 

À Méréville, Jérôme Aigret qui cultive 121 hectares en Sud-Essonne n’est pas du même avis, se disant « moyennement satisfait » avec des rendements dépassant les 60 quintaux sur les blés durs jusqu’à 75 à 88 quintaux à l’hectare sur le boregar : « C’est plutôt décevant. Mais j’ai des terres assez hétérogènes allant du bon au caillouteux. Quand il ne tombait pas une goutte d’eau en avril, mes petites terres qui composent la moitié de l’exploitation ont plus souffert que les autres.  »

La satisfaction est venue des colzas où les rendements alternent selon les parcelles de 37 à 48 quintaux à l’hectare. Les résultats sont également satisfaisants sur les orges de printemps (71 quintaux en moyenne à l’hectare) et les pois (51 à 52 quintaux). 

Pour les exploitants, l’attention est maintenant fixée sur les cours mondiaux. Non sans appréhension : « On est à 150 € la tonne de blé, c’est moyen, il faudrait que les cours s’envolent à 180 €,190 € pour rattraper une partie de 2016. », souligne François Lecoq.

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