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Mon beau sapin seine-et-marnais

Polyculteur à Sancy-les-Provins, Francis Van Der Linden a opté pour une diversification originale : la production et la vente directe de sapins de Noël.

Sancy-les-Provins, vendredi 4 novembre. Des étiquettes de différentes couleurs dominent la sapinière de Francis Van der Linden. Elles permettent de distinguer les spécimens à couper suivant un code taille.
Sancy-les-Provins, vendredi 4 novembre. Des étiquettes de différentes couleurs dominent la sapinière de Francis Van der Linden. Elles permettent de distinguer les spécimens à couper suivant un code taille.

En cette mi-novembre, Francis Van Der Linden débute sa vingt-troisième campagne de récolte et de vente de sapins de Noël.

La saison commence avec les livraisons des mairies, qui demandent souvent de grands spécimens - parfois plus de 7 mètres - puis ce sera les associations et les particuliers à partir de début décembre.

« Le début des discussions sur la réforme Mac Sharry de la Pac m’a poussé à me diversifier, mais je ne souhaitais pas me lancer dans investissement important. J’ai alors décidé de me lancer dans la production de sapins de Noël », explique Francis Van Der Linden, polyculteur installé à Sancy-les-Provins, dont la sapinière s’étend sur six hectares et valorise des petites parcelles à condition qu’elles ne soient pas humides.

La première plantation, uniquement des épicéas, est réalisée en 1991. Cette production, qui se marie parfaitement avec l’activité des grandes cultures, se réfléchit sur le long terme. Par exemple, pour obtenir un spécimen de 1,50 à 2 mètres, la taille la plus demandée par les particuliers, il faut six ans pour un épicéa et huit à neuf ans pour un nordmann.

« Et les plants, fournis par une pépinière de l’Yonne qui font 15 à 25 cm, ont déjà quatre ans », ajoute Francis Van Der Linden.

Neuf à dix mille sapins sont implantés par hectare en privilégiant les terres argileuses pour l’épicéa et les limons pour le nordmann. Puis chaque année, un gros travail de taille est nécessaire au printemps et un désherbage est appliqué en janvier-février.

Une parcelle est récoltée sur une dizaine d’années « sachant que la cinquième année, 50 % des sapins doivent être vendus afin de permettre aux spécimens restants de s’épanouir. Pour avoir un beau sapin, le desserrage est primordial ».

Sur le plan technique, Francis Van Der Linden s’appuie sur les conseils de l’Association française des sapins de Noël naturels dont il est membre.

Au fil du temps, la production s’est mécanisée – emballage, taille des pieds - mais elle reste manuelle.

Quatre saisonniers viennent chaque année lui prêter main-forte alors que la récolte s’effectue quotidiennement, quelle que soit la météo avec un objectif : terminer avec un stock nul.

Sa clientèle, très fidèle, aime regarder la plantation en passant devant l’exploitation.

« Si je vends en moyenne 60 % de nordmann, cette part monte à 75 % pour les particuliers, une variété en plein essor depuis le début des années 2000. La vente avec une bûche a également bien dopé les ventes », note l’agriculteur qui vend ses spécimens en direct sur son exploitation à partir du 3 décembre et sur les places de certains villages.

Concernant les mairies ou associations, il effectue les livraisons. Etiquetés avec un code couleur en fonction de la taille, les sapins, épicéas comme nordmann, sont ensuite mis en filet pour le transport.

Ils viendront illuminer villages, bâtiments publics et habitations une fois enveloppés de boules et guirlandes multicolores pour célébrer les fêtes de fin d’année.

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