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« Nous n’accepterons jamais la délation, l’agribashing et la pression de quelques individus »

Pascal Laya, secrétaire général de la FNSEA 28, s’exprime sur les actions malveillantes contre les agriculteurs en période de confinement, alors que ceux-là même travaillent à assurer la continuité alimentaire de leurs concitoyens.

«  Le printemps est là, le travail dans les champs bat son plein avant l’effervescence estivale. Le Covid-19 plane dans l’air mais les agriculteurs, comme à leur habitude, répondent présent pour assurer la pérennité alimentaire de leur pays. Nous n’avons jamais autant entendu parler de circuits courts, d’approvisionnements locaux. Une ’’occasion’’ de plus pour faire connaître nos productions euréliennes à nos concitoyens, pour la majorité confinés chez eux.

Et justement, nos concitoyens sont à la maison. Malheureusement, il apparaît que certains d’entre eux doivent trouver le temps long et cherchent des occupations  ! Partout dans le département, nos adhérents nous remontent de trop nombreux incidents  : création d’associations de riverains anti-­agriculteurs, dépôts de plaintes, descentes de police dans les corps de ferme.

À la barre des accusés  : les exploitants qui traitent à proximité des habitations
C’est tout l’un ou tout l’autre  : ’’Merci nos chers agriculteurs de travailler dur pour éviter les pénuries qui nous inquiètent tant  ! Mais s’il vous plaît, ne travaillez pas à côté de ma maison  !’’.

Comme nous le répétons régulièrement, nous entendons les craintes de notre voisinage. Plusieurs initiatives ont vu le jour pour favoriser le dialogue avec la profession, comme les réunions Nos voisins les agriculteurs, les fêtes agricoles, les comices et j’en passe… Une Charte riverains a même été signée entre la société civile et le monde agricole dans l’objectif de mieux se connaître et se comprendre. Mais il faut croire que pour certains, cela ne représente rien.

Faut-il rappeler que les exploitants sont tenus à des règles strictes  ? Soumis à contrôles par les compétences de l’État  ? Oui, Mesdames et Messieurs, nous réalisons des traitements à certaines heures de la journée, selon la climatologie, avec du matériel homologué, à des doses respectées selon les obligations imposées par l’Anses. Nous sommes formés et autorisés à l’emploi de produits phytopharmaceutiques, comme l’atteste le Certiphyto.

Non, les cultures d’automne ne sont pas soumises à des zones de non-traitement pour la campagne en cours. Les traitements s’effectuent, comme toujours, selon les règles en vigueur. Ne vous inquiétiez pas  : nous savons ce que nous faisons, nous travaillons, comme toujours, en ’’bon père de famille’’. Et l’État est là pour le vérifier. Une chose est sûre, nous n’accepterons jamais la délation, l’agribashing, la pression mise par quelques individus, et ce, quel que soit le contexte. Stop  ! Nous savons ce que nous faisons, laissez-nous travailler.

En attendant des jours meilleurs, chacun d’entre nous œuvre pour le bien commun, comme c’est le cas depuis des décennies. Chers adhérents, soyons fiers de notre profession et n’hésitez pas à nous faire remonter tout événement venant l’entraver. La FNSEA 28 est à vos côtés, sachez-le.  »

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