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« Pour une réelle politique de l’emploi en agriculture »

FDSEA et JA de Loir-et-Cher ont rencontré les politiques départementaux afin d’exprimer leurs craintes concernant les charges de la main-d’œuvre saisonnière.

FDSEA et JA Loir-et-Cher ont rencontré lundi 1er octobre les parlementaires du département ainsi que le président du conseil départemental, Nicolas Perruchot, et Pascal Bioulac, conseiller agricole au conseil départemental, pour les alerter sur la suppression de l’exonération de charges pour les travailleurs occasionnels dans le secteur agricole.

Les intentions des députés et sénateurs seront attendues lors des prochains débats au Parlement.

Après avoir dressé le contexte agricole actuel, marqué par une sécheresse persistante et des trésoreries relativement basses ne permettant pas d’envisager sereinement l’avenir, Florent Leprêtre, président FDSEA de Loir-et-Cher, est revenu sur les propositions du Gouvernement pour l’emploi. 

À compter du 1er janvier 2019, le CICE sera remplacé par une réduction de la cotisation patronale d’assurance maladie. Les 6 % de crédit d’impôt seront ainsi basculés, mais n’auront pas d’incidence pour les employeurs de travailleurs occasionnels en agriculture puisqu’une réduction de 13 % des cotisations maladie était déjà appliquée à travers les exonérations Tode.

Ce dispositif Tode permettait également une exonération totale jusqu’à 1,25 Smic, alors que le régime d’allégement général proposé au 1er janvier 2019 est dégressif dès le Smic.

Didier Delory, secrétaire général de la FDSEA de Loir-et-Cher, réagit : « Cela n’incite pas à proposer des salaires supérieurs au Smic, alors que les travaux agricoles sont souvent pénibles et mériteraient une valorisation des salaires. On lutte contre le travail détaché, mais en même temps, on augmente les charges ».

Pour Pascal Marionnet, producteur de plants de fraisiers à Soings-en-Sologne : « Le prix des plants de fraisiers est composé à 60 % par le coût de la main-d’œuvre. Pour exemple, l’Allemagne propose des prix 30 % moins cher. Nous sommes obligés aujourd’hui de développer la vente de licences des variétés aux pays plus compétitifs que nous ».

Sophie Roumier, jeune installée avec son conjoint à Soings-en-Sologne, spécialisée dans la production de fraises et représentante JA, demande si l’on veut arrêter la production de fraises en France. 

Avec cette proposition du Gouvernement, c’est un manque à gagner de cent trente millions d’euros pour la ferme France, une perte d’un million et demi d’euros pour le Loir-et-Cher.

Gilles Leroux, polyculteur éleveur laitier, producteur d’asperges et de cornichons, soulève : « On essaie de sortir des crises céréales et lait en diversifiant nos productions et on se retrouve face à de nouvelles contraintes sur la main-d’œuvre, qui mettent à mal nos projets d’entreprise ! ». 

On ne peut pas vouloir une compétition internationale et handicaper ses propres productions. La suppression des produits phytosanitaires engagée risque d’augmenter considérablement les besoins de main-d’œuvre : le Gouvernement se contredit dans ses orientations politiques.

La FDSEA et JA de Loir-et-Cher seront vigilants pour que les parlementaires, tous présents lors de cette rencontre, défendent une réelle politique pour l’emploi en agriculture lors des prochains débats au Parlement sur le projet de loi de finances.

FDSEA et JA de Loir-et-Cher

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