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« Pourquoi s’exposer au risque de sécheresse en fin de cycle ? »

Le groupe coopératif Scael innove en proposant à ses adhérents une solution pour protéger leur revenu en cas de stress hydrique sur blé au moment de la floraison : BléProtect. Rencontre avec son nouveau chef de produits services et marketing, Florent Babin.

Horizons : Quel type de protection allez-vous proposer à vos adhérents ?

Florent Babin : Nous souhaitons mettre en place une couverture du chiffre d’affaires contre des risques météo. Les agriculteurs ont une forte sensibilité à la météo. Et avec le réchauffement climatique, les impacts sont plus forts, plus brutaux. Depuis plusieurs années, et singulièrement en 2015, des secteurs de l’Eure-et-Loir sont touchés par le manque d’eau au mois de juin. Sur le blé, ce stress hydrique au moment de la floraison peut conduire à une baisse de rendement de l’ordre de 15 %, soit 150 euros par hectare.

Pourquoi faire cette proposition maintenant ?

Les conditions de culture ont été bonnes, voire très bonnes, jusque-là. Les parcelles ont un potentiel important cette année. Et les agriculteurs ont autant investi que les autres années... Pourquoi s’exposer au risque de sécheresse en fin de cycle ? S’il survient, il n’y aura plus moyen de se couvrir, donc des pertes... 

N’entrez-vous pas en concurrence avec d’autres formes d’assurance ?

Non, nous ne voulons pas faire de l’assurance pure et dure. Si nous nous positionnons sur ce segment, il faut que les choses soient simples pour l’agriculteur. Par exemple, il n’aura pas de déclaration à faire, il n’y aura pas de visite d’expert non plus.

Comment cela va-t-il fonctionner ?

Nous avons signé un partenariat avec Météo France sur notre zone, qui dispose d’une douzaine de stations. Les agriculteurs intéressés s’inscrivent dans la zone qui les concernent. Ensuite, à partir du 2 juin, si la station n’enregistre pas de pluie durant quinze jours consécutifs, ils touchent une indemnité de 37,50 euros par hectare et par jour. La fin de la couverture est fixée au 20 juin, un exploitant pourra ainsi recevoir au maximum cent cinquante euros par hectare, payés mi-juillet. Le coût pour l’adhérent serait compris entre quinze et vingt-cinq euros par hectare.

Envisagez-vous d’étendre ce type de couverture ?

Oui, il s’agit là de la première étape d’un projet plus global. Nous allons constituer un groupe avec des membres de la coopérative et des agriculteurs de façon à conduire une réflexion sur la façon d’étendre cette couverture — à l’échaudage, ou à l’excès d’eau par exemple. Cette année, nous allons tester le concept et en tirer les conclusions. En tout cas, nous sommes assez innovants en la matière, je crois qu’il n’y a pas d’équivalent ailleurs.

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