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Quand moisson rime avec déception…

Alors que la moisson 2018 est achevée à peu près partout en Loir-et-Cher, les premières conclusions permettent de révéler une qualité moyenne et des rendements généralement en dessous des attentes : « À part le blé dur, la moisson est en dessous de la moyenne ».

L’année 2018 restera probablement dans les mémoires comme une année particulièrement précoce. Lors de son bilan annuel, la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher a annoncé la moisson 2018 comme très précoce (en avance d’environ quatre jours) et extrêmement rapide, à cause d’un mois de juillet chaud et sec, rappelant celle de 2003.

Si les rendements sont globalement en dessous des attentes, la qualité ne rattrape pas le coup avec un niveau qualifié de « moyen ».

Selon Dominique Descoureaux, cheffe de Pôle grandes cultures à la chambre, « 2018 avait plutôt bien commencé avec une implantation dans de bonnes conditions, bien que la surface globale soit encore et toujours en diminution… ».

Le constat de la chambre est le suivant : après un hiver normal, le mois de février très froid et long (en moyenne - de 3,5°/jour) a fortement ralenti la végétation, ajouté à cela un mois de mars extrêmement pluvieux (2 fois plus d’eau qu’une année normale) qui a affaibli les plantes et rendu l’implantation de cultures de printemps impossible… Puis sont arrivés les mois d’avril, mai et juin très chauds (+ 2°), qui ont permis le rattrapage du retard, mais dans un cycle très court qui a engendré une baisse de rendement.

Finalement, un début de moisson très précoce, qui a débuté avec quatre jours d’avance, et qui s’est enchaîné sur du sec pour finir également en avance !

Le technicien a tenu à souligner « normalement au-dessus de 25°, on constate en moyenne une perte d’un quintal/jour, au moment de la formation des grains. Onze jours ont été enregistrés pour le département, mais par chance les quintaux n’ont pas chuté ».

Pour l’orge d’hiver, on note un rendement de 60q/ha (variant de 30 à 90), soit 10 de moins que l’an dernier. La moyenne estimée pour le colza est fixée à moins de 30 q/ha - à cause des insectes à l’automne, à la température et à la pluie – avec parfois moins de 15 et jusqu’à 40 en terre saine. Pour rappel, l’objectif était fixé à 38 … Concernant le blé tendre, la moyenne est d’environ 67 q/ha, soit 5 de moins que les rendements moyens des années précédentes et 10 de moins qu’attendu.

Plus précisément, cela représente un rendement moyen de 30 q/ha pour les terres humides, aux alentours de 60-70 pour les sols plus séchants, avec une très bonne qualité PS protéine (+ de 12 %), donc un résultat globalement correct. Le blé dur se positionne aussi à un niveau de rendement correct avec 70 de moyenne, dans les clous en qualité. « Le blé dur du Loir-et-Cher égale la nourriture de 19 millions de Français », a souligné le technicien.

Pour l’orge de printemps on note une augmentation constatée en surface de 60q et des contrats de prix fixés en avance. Le rendement pour le pois féverole est fixé à environ 40 q/h, mais varie de 15 à 55.

« Ce sont des cultures qui amènent de l’azote, qui représentent des produits à l’hectare faible donc qui sont à perte mais qui servent pour la rotation », a précisé Dominique Descoureaux.

À propos du fourrage, le maïs a eu un semis tardif, mais les mois de mai-juin chauds et humides, font qu’aujourd’hui il est dans l’ensemble très beau. Concernant les herbes, qui représentent une petite production, c’est une récolte de foin de qualité médiocre mais de quantité correcte. Le stock fourrager dépendra du maïs…

« Pour faire simple, c’est une année plus que moyenne avec une récolte colza et orge mauvaise et moyenne en blé », a conclu le technicien. Reste maintenant aux coopératives à gérer la précocité de cette moisson 2018 et la gestion de leur stock.

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