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Régionalisation : « Nous sommes guidés par la nécessité d’optimiser le service aux exploitants »

Christophe Hillairet et Guillaume Lefort sont respectivement président de la chambre d’Agriculture de région Ile-de-France et élu de cette même chambre. Ils abordent le sujet de la création de la chambre d’Agriculture de région Ile-de-France

Horizons : Quels sont les principaux objectifs de cette régionalisation ?

Christophe Hillairet : La création de la chambre d’Agriculture de région Ile-de-France est une étape historique pour l’agriculture francilienne. Nous sommes guidés par la nécessité d’optimiser le service apporté aux exploitants, de le rendre encore plus complet et efficient, en proposant une offre la plus globale possible (gestion, filière, agronomie...). Ce sont les générations futures qui en bénéficieront le plus. L’idée est d’accompagner le développement des exploitations via des services adaptés.

Guillaume Lefort : Nous sommes partis d’une feuille blanche il y a deux ans et nous avons créé notre « chambre idéale ». Cette fusion de nos quatre entités (chambre d’Agriculture interdépartementale d’Ile-de-France, de Seine-et-Marne, région Ile-de-France et Etablissement régional de l’élevage) est donc un atout pour tous les agriculteurs d’Ile-de-France qui vont bénéficier d’un accompagnement extrêmement pointu et complet.

Concrètement, comment cela se traduira-t-il sur le terrain pour les agriculteurs ?

C.H. : Nous souhaitons renforcer notre présence sur le terrain, être au plus près des agriculteurs et de tous nos ressortissants. Notre volonté est donc de déployer progressivement un certain nombre de collaborateurs dans les antennes décentralisées. La plupart des sites actuels, à la fois en Ile-de-France ouest et en Seine-et-Marne, seront maintenus mais certains devront peut-être être déplacés et d’autres encore seront créés. Les spécificités de chaque territoire seront mises à profit sur l’ensemble de la région. Prenons l’exemple du réseau Bienvenue à la ferme particulièrement actif en Seine-et-Marne ou encore l’accompagnement agronomique via les Cercles d’agriculteurs en Ile-de-France.

La création de cette chambre de région intervient dans un contexte relativement difficile...

C.H. : Nous sommes effectivement à la croisée des chemins où la régionalisation est une des réponses pour peser davantage dans les débats. La chambre de région va nous permettre d’aller chercher des crédits européens notamment ou auprès de la région Ile-de-France. Il y a également une forte attente des collectivités territoriales en conseil s’agissant des plans locaux d’urbanisme (PLU), de l’environnement, de la protection de l’eau. 

La chambre de région va pouvoir se positionner en bureau d’études et, in fine, influencer les orientations.

G.L. : La chambre de région va aussi permettre d’accueillir des événements agricoles d’envergure en Ile-de-France. Je pense notamment à Tech and bio qui aura lieu en juin en Essonne. Une chambre départementale aurait difficilement pu envisager d’organiser seule un événement de ce type.

Quel impact aura cette chambre de région sur les collaborateurs ?

C.H. : Dès les prémices du projet, nous avons pris l’engagement que nous ne nous séparerions d’aucun collaborateur. Cette régionalisation n’a pas été faite pour réduire les coûts mais pour mutualiser les savoir-faire. Les services sont redessinés, permettant des changements de poste et/ou des évolutions. A terme, une partie du personnel ira peut-être travailler à Paris et l’autre partie dans les antennes décentralisées. Nous nous interrogeons encore sur l’avenir des deux sites du Chesnay (Yvelines) et du Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne). La régionalisation sera effective au 1er janvier.

Quels seront les premiers grands chantiers de 2018 ?

G.L. : Cette première année sera une année de test, de transition. Il va falloir harmoniser les services, que chacun trouve ses repères et soit opérationnel le plus rapidement possible à son nouveau poste. Ensuite, les douze commissions (environnement, installation...) créées seront lancées. Mais le grand défi est sans conteste la fusion de l’Etablissement régional de l’élevage avec la chambre de région.

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