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Rencontre FDSEA-JA et préfète : « halte au matraquage »

Les 6 et 7 décembre; FDSEA et JA de Seine-et-Marne ont rencontré la préfète de Seine-et-Marne puis des parlementaires afin de dénoncer l’agribashing et le matraquage dont ils sont victimes.

Dans le cadre de l’appel à la mobilisation de la FNSEA et de JA sur les questions de matraquage, tant sur le plan fiscal et économique que sur un agribashing institutionnalisé, la FDSEA et les JA de Seine-et-Marne ont rencontré en urgence Béatrice Abollivier, préfète du département, jeudi 6 décembre.

Les responsables professionnels ont dénoncé « une transition écologique à marche forcée qui impose des charges supplémentaires insupportables et qui décide, en séparant la vente et le conseil des produits phytosanitaires, de déstructurer des filières organisées ».

Ils ont également dénoncé « les distorsions inacceptables vis-à-vis de pays tiers qui n’ont pas les mêmes contraintes ou interdictions ».

La dérogation pour les néonicotinoïdes pour la betterave obtenue par la Belgique est en ce sens un exemple flagrant. L’agribashing a ensuite été vertement critiqué : « Ces mensonges, voire ces calomnies, parfois incités par l’État lui-même (plate-forme glyphosate) ne sont plus supportables et jettent le discrédit sur une des agricultures les plus vertueuses au monde. Qu’on se le dise… »

Enfin différents sujets plus locaux ont été abordés.

Pour conclure ce moment d’échange constructif et direct, le président de la FDSEA de Seine-et-Marne, Cyrille Milard, a rappelé que les agriculteurs du département, comme tous les agriculteurs français, se sentent humiliés par un gouvernement totalement hermétique aux échanges et aux préoccupations du monde agricole.

« Nous allons rencontrer nos parlementaires dès demain car la semaine prochaine ils vont avoir à voter des lois nous concernant et le temps de la consigne gouvernementale est révolu. »

Toujours dans le cadre de l’appel à la mobilisation nationale de la FNSEA et de JA, la FDSEA et JA de Seine-et-Marne avaient donc convié les parlementaires du département à venir les rencontrer vendredi 7 décembre après-midi sur l’exploitation de Mathieu Beaudoin à Évry-Grégy-sur-Yerre.

« Nous ne nous inscrivons pas dans le mouvement des Gilets jaunes, nos sujets étant propres à notre activité et ça ne représente pas notre façon de faire face aux dérives », a rappelé en préambule le président de la FDSEA 77, Cyrille Milard.

Si les sujets évoqués lors de la rencontre avec la préfète ont été également abordés avec les députés, une large part des discussions ont tourné autour de l’augmentation des charges à laquelle la profession sera soumise.

« Avec l’augmentation de la redevance pour pollutions diffuses, la séparation du conseil et de la vente inscrite dans la loi Egalim, les agriculteurs devront faire face à de nouvelles charges alors que les résultats de la moisson ne permettront pas aux exploitants de se dégager un revenu décent ».

Ce moment d’échanges, parfois vifs, a permis aux agriculteurs présents d’exprimer leur désarroi au regard des contraintes et taxes qui ne cessent de s’accroître, sans oublier l’agribashing dont ils sont victimes. La profession a l’impression d’être abandonnée et le manque de dialogue avec le gouvernement creuse ce fossé.

« Réformer l’agriculture sans les agriculteurs est une hérésie », ont souligné les députés.

S’ils se sont montrés à l’écoute, il en ressort aussi qu’ils sont demandeurs d’informations et de discussions avec le monde agricole. À noter que les rencontres avec les députés se poursuivent cette semaine puisque certains n’ont pas pu se libérer ce jour-là.

G. Le Gall, L.G-D. et S.D.

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