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Rencontres constructives avec les députés

Tout au long de la semaine du 21 au 25 septembre, des représentants de la FDSEA 77, de JA 77 et de la CGB Île-de-France ont rencontré les députés seine-et-marnais pour évoquer les dangers qui pèsent sur la filière betterave et le Rip (Référendum d’initiative partagée) sur le bien-être animal.

Les difficultés de la filière betteravière et la nécessité de voter la loi permettant une dérogation pour utiliser des produits de traitement des semences en attendant une solution alternative, ainsi que les inquiétudes vis-à-vis du Rip (Référendum d’initiative partagée) sont deux sujets au cœur de l’actualité qui ont incité la FDSEA 77, les JA 77 ainsi que la CGB Île-de-France à proposer aux députés seine-et-marnais des échanges sur le terrain.

Ainsi, ils ont convié la députée Modem de la première circonscription, Aude Luquet, sur l’exploitation agricole de Franck Fournier, à Voisenon, lundi 21 septembre.

Au sein d’une parcelle de betteraves, elle a pu constater les ravages de la jaunisse sur cette culture. Les betteraves font un tiers de leur poids normal. 

« En mettant à mal une filière française, on donne les clés de l’agriculture française à l’étranger », a souligné le secrétaire adjoint de la FDSEA 77, Pascal Verrièle.

Cette situation fait suite à l’interdiction des néonicotinoïdes pour l’enrobage des graines alors qu’aucune solution alternative n’existe.

Cette rencontre a eu lieu à une période cruciale  : le vote d’une loi le 5 octobre à l’Assemblée nationale permettant de déroger à cette interdiction dans l’attente d’une solution.

Dans le même temps, l’interprofession de la betterave et du sucre (AIBS) s’engage à remettre un plan de transition vers une culture sans néonicotinoïdes à l’horizon 2024 au plus tard. Il s’agit de cibler l’usage de ces insecticides, pour lesquels le gouvernement souhaite des dérogations en betterave lors des trois ans à venir, et prévenir leur impact sur les pollinisateurs, selon un communiqué.

Jean-Philippe Garnot, président de l’interprofession, a détaillé ce plan à la députée. 

Celui-ci se compose de différents axes : réduction de 25  % de la dose des néonicotinoïdes utilisés en enrobage de semences, restriction de leur utilisation à une seule année par parcelle sur 2021-2023, mise en place de fermes pilotes en conditions réelles d\'exploitation sur 500 hectares dès 2021 (1  000 hectares en 2023) afin de démontrer les résultats de la recherche et les innovations, implantation de cultures non mellifères après la betterave, implantation de 4  000 hectares de nouvelles surfaces de plantes mellifères sur l’ensemble des exploitations betteravières d’ici à 2023, constituant un habitat pour les abeilles et les insectes auxiliaires.

La secrétaire générale de la FDSEA 77, Laurence Fournier, a également évoqué l’ambiguïté des sujets couverts par le Rip. 

Elle a appelé à ne pas le signer face aux conséquences néfastes sur l\'élevage qui en découleraient. Ses attaques sur l’élevage et la chasse, les deux piliers de la ruralité, ne sont pas comprises. « Signer le Rip revient à rejeter tous les efforts faits », a-t-elle souligné.

Les rencontres se sont poursuivies tout au long de la semaine. Que ce soit avec Michèle ­Peyron, Jean-Louis Thiériot, Sylvie Bouchet-Bellecourt et Patricia Lemoine (voir photos), les échanges ont été constructifs pour les différentes parties.

Laurence Goudet-Dupuis

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