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Résultats faibles mais en léger redressement en 2015

AS 77 a présenté les résultats 2014 et les prévisions 2015 devant une salle comble le jeudi 5 novembre au Mée-sur-Seine.

Une cinquantaine de personnes assistait à la rencontre organisée par AS 77, sous la présidence de Didier Crapart, le jeudi 5 novembre au Mée-sur-Seine pour présenter les résultats 2014 et des prévisions 2015 en légère hausse.

Calculé à partir d’un échantillon de deux cents exploitations à plus des deux-tiers en Scop (Surfaces céréales et oléoprotéagineux), le résultat moyen des structures ayant une clôture au 31 décembre 2014 s’établit à 80 euros/ha soit une forte baisse par rapport à 2013 (226 euros/ha). Toutefois, en incluant les clôtures au 30 juin 2015, il devrait légèrement progresser. À noter : le groupe inclut 9 % d’exploitations ayant des cultures industrielles, 6 % en activité équestre et 4 % de maraîchers. Si ce dernier groupe s’étoffe, il se scinde en deux catégories : les conventionnels qui vendent sur les marchés et ceux en Amap, souvent installés depuis peu.

Ce résultat moyen cache de fortes disparités en fonction des groupes. En Scop, il s’établit à 44 euros/ha soit une baisse de 72 % en un an alors que la chute est moindre en système betteravier. La hausse des rendements et la diminution du coût des engrais et des cotisations MSA n’a pas effacé la diminution des prix et des aides Pac, cumulée à une augmentation des amortissements.

D’une manière générale, depuis 2006, on assiste à une hausse inexorable des charges (+ 45 % soit une hausse de 523 euros en grandes cultures).

Deux groupes ont vu leur revenu augmenter en 2014 : les maraîchers et les exploitations laitières. Toutefois, ce résultat n’est pas exceptionnel surtout si l’on tient compte de la main d’œuvre présente sur ces exploitations.

Quant aux charges fixes, elles représentent 81 % du chiffre d’affaires, mais elles n’ont pas le même poids suivant les systèmes. Concernant les marges, elles sont toutes en baisse sauf en système betteravier — fait rarissime, le colza n’a pas la marge la plus élevée et celles du blé et de l’orge sont équivalentes.

Au final, la variation du fonds de roulement est négative sauf en maraîchage. Toutefois, cette valeur se regarde sur plusieurs années : ainsi la situation reste correcte en cultures (38 % de taux d’endettement, sept mois de fonds de roulement), mais la situation est délicate en productions laitière et viande.

L’endettement reste stable, la légère hausse des emprunts à long terme est contre-balancée par une baisse de ceux à court terme. Au final 3 % des entreprises seraient en situation de fragilité.

En 2015, avec un prix de 150 euros la tonne de blé et un rendement de 70 T/ha en betteraves — seule inconnue pour les rendements à ce jour —, le résultat de 2014 serait doublé (165 euros/ha) mais resterait l’un des plus faibles depuis dix ans.

Et malgré une augmentation du résultat, l’EBE (excédent brut d’exploitation) couvrirait tout juste les annuités et les prélèvements privés.

Le seuil de commercialisation s’établit à 166 euros/ha. En présence d’un prix de vente inférieur, la trésorerie se dégrade.

Dans un second temps, le nouveau guide « Assolement et stratégie », résultat d’un travail commun mené par AS 77 et la chambre d’Agriculture, a été présenté. Sa parution est imminente. 

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