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Retour sur l’affaire Trécul : un sentiment d’injustice en Eure-et-Loir

Pour avoir taillé à blanc une haie, un couple d’éleveurs d’Argenvilliers (Eure-et-Loir) a été condamné à verser 170 000 euros d’indemnité. L’affaire Trécul a marqué l’année 2014.

La solidarité s’est organisée autour de Pascal Trécul, éleveur à Argenviliers (Eure-et-Loir), condamné pour avoir taillé à blanc 70 m de haie.
La solidarité s’est organisée autour de Pascal Trécul, éleveur à Argenviliers (Eure-et-Loir), condamné pour avoir taillé à blanc 70 m de haie.

Parce qu’elle illustre la façon dont le monde rural risque de s’engager dans le XXIe siècle, c’est sans conteste l’affaire Trécul qui aura le plus marqué les consciences du monde agricole eurélien en 2014. Pour mémoire, suite à une longue procédure, le 1er octobre, la cour de Cassation de Versailles a confirmé la condamnation des Trécul, éleveurs à Argenvilliers (Eure-et-Loir), à verser plus de 170 000 euros d’indemnités aux ayant-droits de leur propriétaire, pour avoir taillé à blanc, en 2009, 70 m linéaires de haie sur leur ferme.

Vécue comme injuste, ou pour le moins disproportionnée, cette décision du tribunal reflète, aux yeux des agriculteurs, une méconnaissance totale des pratiques agricoles et la volonté de coller à une aspiration de sacralisation de la nature par la société. Si l’essentiel de cette somme considérable devait compenser la modification du paysage induite par cet acte, la lenteur de la procédure a laissé le temps aux arbres de repousser.

Aujourd’hui, toutes les traces du « crime » sont effacées. Sauf pour Christine et Pascal Trécul. Pour eux, la douleur est tenace. Certes, la solidarité orchestrée autour d’eux par la FDSEA et les JA d’Eure-et-Loir aura permis de récolter près de 80 000 euros, mais tout n’est pas réglé. Aussi, des élus et des proches ne baissent pas les bras et étudient d’autres voies de recours judiciaire. À suivre, donc.

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