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Savoir sélectionner pour l’avenir de la forêt

Fin octobre, une trentaine de propriétaires ont participé à une réunion forestière à Marchenoir, sur le suivi et la conduite des jeunes peuplements.

Le Groupement de développement forestier de Loir-et-Cher (GDF 41) a organisé une réunion technique, le vendredi 25 octobre dans la forêt de Marchenoir.

Tout au long de cette journée, trente-cinq propriétaires privés se sont penchés sur le suivi et la conduite des jeunes peuplements et ont revu les techniques simples pour permettre l’installation et la bonne croissance des jeunes arbres.

Après avoir passé la matinée dans une parcelle en futaie* régulière (à l’échelle de la parcelle, tous les arbres des essences principales sont d’âge proche), le groupe a fini la réunion sur une parcelle en futaie irrégulière, ou tous les âges sont présents : « Nous sommes sur une parcelle de 18 ha, sauf qu’à l’inverse de ce matin, ici la forêt est divisée en peuplements forestiers où l’on retrouve toutes les classes d’âge du chêne de 0 à 120 ans, a expliqué Hubert Désiré, technicien forestier à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher et au GDF 41. En régulier, il faut penser à l’équilibre des classes d’âges à l’échelle de la propriété ».

Quel que soit le type de futaie, l’objectif reste le même : trouver l’arbre d’avenir, qui permettra de produire du bois de qualité et le dégager de ceux qui le gênent ! Pour Hubert Désiré, le propriétaire doit « être paresseux dans ses interventions, observateur et économe. Ça ne veut pas dire ne rien faire ! Il faut bannir de votre vocabulaire  « on verra ça plus tard » , ou  « il faut laisser faire la nature ». Si vous avez deux beaux arbres l’un à côté de l’autre, vous devez choisir, et ne pas remettre à demain la décision car celle-ci sera encore plus dure ».

Une intervention pour dégagement d’un arbre doit durer pour les six prochaines années, c’est pourquoi il préconise « d’y aller un peu fort, quitte à se faire un peu peur ».

Afin d’aider aux mieux les propriétaires, le technicien a donné de nombreuses astuces : cloisonner pour faciliter le travail aussi bien dans une parcelle de futaie régulière qu’en futaie irrégulière quelle que soit sa surface, chercher à faire des bois moins hauts mais qui ont la tête à la lumière, gérer la taille pour emmener aussi de la lumière latérale dans les trouées de régénérations, arrêter de penser que le diamètre donne l’âge de l’arbre, limiter les nœuds qui dévalorisent le bois, tout comme les picots (un défaut qui fait un point noir visible une fois que le bois est fendu).

Bien que les parcelles visitées ne soient pas forcement le reflet de celles détenues par les propriétaires présents, cette réunion forestière a permis de montrer les choses qui se font, les astuces à connaître, a donné des pistes pour essayer de reproduire chez soi les techniques avec les moyens du bord, tout en apportant une vraie ouverture d’esprit.

Le mot de la fin a été donné par Marie-Thérèse Fleury, présidente du GDF 41, qui a rappelé qu’une enquête régionale sur le reboisement est en cours et que le nouveau technicien Florian Vincent, remplaçant de Xavier Kasper, est là pour aider à la remplir si besoin.

« Nous essayons de recueillir un maximum de données des propriétaires qui ont des plantations de moins de dix ans (toutes essences), dans le but d’éditer une plaquette régionale avec des aspects théoriques et économiques pour avoir une approche globale sur ce sujet ».

Doriane Mantez

* Une futaie est un bois ou une forêt composée d’arbres issus de semis (sans notion d’âge).

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