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Téréos développe sa filière betteraves bio

La coopérative Téréos a organisé une visio-conférence de presse le 19 juin, pour parler du développement de sa filière betteraves bio.

« Le sucre de betterave bio répond à la demande des consommateurs et des agriculteurs bio et il est produit sur notre site d’Attin (Pas-de-Calais) », explique la responsable des activités bio de la coopérative Téréos, Laura Lofler, lors d’une visio-conférence de presse organisée le 19 juin sur ce sujet.

« Après une année test, pour la campagne 2020-2021, nous avons développé la production en passant de 200 à 500 hectares, exploités par une soixantaine d’agriculteurs partenaires. Notre objectif est de continuer à accompagner les agriculteurs et de déployer la gamme avec d’autres produits, comme de l’alcool bio, pour valoriser au mieux la filière », détaille-t-elle.

« Nous avons cherché des agriculteurs bio qui souhaitaient se lancer dans la culture de betteraves, pas forcément adhérents, avec un engagement d’au moins deux hectares », explique le chef de projet filière bio, Xavier Dupuis. « Notre accompagnement technique se fait par l’envoi de newsletters et de nombreux essais, surtout autour de la problématique désherbage mécanique, qui constitue le principal obstacle. Mais nous avons des échanges avec les agriculteurs à toutes les étapes de la culture », pointe-t-il.

Côté agriculteurs, Téréos a invité Romain Lhopiteau, agriculteur bio installé en 2013 à Néron (Eure-et-Loir) à la suite de son père qui a converti l’exploitation dès 1978 : « C’est la deuxième année que je fais de la betterave bio, 10 hectares l’an passé, 15 cette année. En 2019, mon rendement a été de 52 tonnes à 16 °, mais il a été limité par l’enherbement, je n’ai pas pu biner assez régulièrement et j’ai été débordé. Du coup, cette année, j’emploie une équipe d’une quinzaine de personnes pour désherber. Selon mon calcul, en comptant 80 heures par hectare, il faut que je fasse vingt tonnes de plus pour que ce soit rentable », relève-t-il.

Quant au problème de pucerons, vecteur de jaunisse, particulièrement sensible cette année, il a été évoqué également.

Pour Romain Lhopiteau : « Je n’ai jamais de grosses attaques, sans doute grâce à la présence d’auxiliaires, très nombreux dans la parcelle ». Pour le chargé de développement de la filière, Patrice Karkov : « Il y a une certaine crainte sur ce point. Nous risquons d’avoir de la jaunisse, c’est un souci. Nous procédons à des tests de produits de biocontrôle ».

Téréos a précisé le prix auquel il payait la betterave bio à ses producteurs : une prime fixe de 80 euros la tonne et une prime de valorisation de 200 euros par hectare. L’engagement est annuel.

Hervé Colin

Photos : Michel Blossier

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