Aller au contenu principal

Tour de plaine masqué pour le GRCeta du Thymerais

Avec la levée d’un strict confinement, les tours de plaine des groupes de développement d’Eure-et-Loir ont pu reprendre, comme celui du GRCeta du Thymerais le 20 mai.

Le port obligatoire d’un masque n’empêche pas de percevoir les sourires qui se dessinent dessous, lors des retrouvailles des membres du Groupe régional Centre d’études ­techniques agricoles (GRCeta) du Thymerais le 20 mai, à Saulnières.

Ils s’y réunissent en effet chez Antoine Vecten, pour la reprise de leur série de tours de plaine, interrompue par les mesures de confinement imposées le 13 mars par la lutte contre le coronavirus.

«  Ça fait plaisir de se retrouver  », confirme ­Pauline Levitre, l’agronome de la chambre d’Agriculture en charge de l’animation du groupe avant de faire un point rapide sur les évolutions réglementaires intervenues durant cette période, comme l’autorisation d’utiliser le Teppeki sur betteraves dès le stade deux-feuilles et ce de façon permanente.

Ensuite, Antoine Vecten conduit le groupe au sein de ses parcelles, débutant ce tour par des cultures de blé. Si globalement la culture se porte bien — «  c’est propre  », pointe le groupe —, si le désherbage a bien fonctionné sur ses parcelles semées début octobre, l’agriculteur a en revanche eu un souci sur l’une de celles semées plus tardivement.

«  J’ai voulu faire un rattrapage de désherbage en prélevé mais il est tombé 30 millimètres deux jours plus tard. Du coup, j’ai une perte de 50  % de biomasse…  » En effet, comme l’a expliqué l’agronome, le produit utilisé perd sa sélectivité en cas de fortes précipitations.

«  Ça fait mal, c’est rageant mais une fois les dés jetés on ne peut plus rien faire, c’est parti pour un an… C’est le souci de la profession  », relève Antoine Vecten.

Le tour des parcelles se poursuit par des orges qui seront récoltées peut-être dès la mi-juin. Ici comme ailleurs, les pucerons omniprésents ont transmis leurs virus. De l’autre côté de la route, une parcelle est particulièrement touchée.

De ce côté-ci, le colza a plutôt fière allure. Plus loin, c’est une vaste parcelle de pois qui est visitée tandis qu’un arroseur s’emploie à compenser le déficit de précipitations.

Le pois a été choisi car il a fallu du temps à l’exploitant pour préparer la parcelle massacrée par la récolte de betterave de la campagne précédente… «  Il y avait des trous de cinquante centimètres, témoigne l’exploitant. Nous avons réussi à labourer et à remettre les choses à peu près d’aplomb. C’est compliqué la betterave, c’est cher, il y a les insectes et on ne peut pas arrêter…  ».

Après s’être rendu sur une dernière parcelle où perce la prochaine betterave, le groupe entame un rapide débriefing. Pauline Levitre s’assure que chacun a bien reçu les informations, que toutes les questions ont été posées.

Puis tous se mettent d’accord pour se retrouver lors d’un prochain tour de plaine début juin, qui devrait se terminer autour d’un barbecue au cours duquel chacun pourra enfin tomber le masque…

Hervé Colin

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité