Aller au contenu principal

Transition énergétique : Emmanuelle Wargon échange avec la profession

Visite du Carreau des producteurs et échanges avec des exploitants agricoles étaient au programme de la visite de la secrétaire d’État à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon, sur le Min de Rungis mardi.

« La transition agricole est l’un des trois piliers de la transition écologique qui doit se faire sans opposer les agricultures biologique et conventionnelle et en accompagnant les évolutions de pratiques. Je retiens que la profession agricole demande une vision sur le long terme, un accompagnement et la sensibilisation des consommateurs à une agriculture plurielle. On a laissé s’installer des peurs contre lesquelles il faut lutter. » C’est par ces mots que la secrétaire d’État à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon, a conclu ses échanges avec des représentants de la profession agricole sur le Min de Rungis mardi 3 septembre.

Et de préciser qu’elle travaille main dans la main avec le ministère de l’Agriculture.

Venue découvrir l’envers du décor (gestion de l’eau, des transports, des déchets…) et rencontrer des producteurs, Emmanuelle Wargon a plus particulièrement échangé avec le président de l’AIDPFL (Association interdépartementale des producteurs de fruits et légumes d’Île-de-France) Benjamin Simonot-De Vos, un producteur de salades de la plaine de Bière, Nicolas Vanpoucke, le vice-président de la FDSEA 77, Guillaume Lefort, et le président de la commission irrigation, Charles De Bisschop.

« Nous avons besoin d’avoir une vision cohérente. On travaille avec du vivant et nous dépendons de la météo, sur des cycles longs. Un virage ne se prend pas d’un coup et surtout pas à l’échelle d’un mandat électoral », a insisté Guillaume Lefort.

De plus, s’il y a un marché pour le bio, il existe d’autres formes d’agriculture de qualité qu’il convient de mettre en avant face à des consommateurs perdus dans le dédalle de labels et marques.

Concernant la gestion de l’eau, la secrétaire d’État fixe un objectif : économiser 10 % de l’eau dans tous les secteurs confondus. Si elle se dit favorable à la création de retenues d’eau quand c’est nécessaire, cette volonté ne dispense pas de se poser des questions de fond : « Certaines cultures très consommatrices d’eau doivent-elles être maintenues ? Ne doit-on pas accélérer le processus de diversification des cultures ? Comment sécuriser les décisions publiques ? ».

Il faut aussi concentrer les efforts et les accompagnements sur les captages prioritaires.

Ces échanges faisaient suite à une visite du Min. La secrétaire d’État s’est notamment rendue dans le secteur des fruits et légumes pour rencontrer les acteurs de la filière. Elle a sillonné les allées du Carreau des producteurs guidée par Benjamin Simonot-De Vos qui a insisté sur l’aspect direct et ultrafrais des produits. « Nous faisons du cueillis vendus ».

Ayant débuté sa visite par le hall bio pour comprendre les débouchés, le fonctionnement et la nécessité de créer un nouvel espace, elle a également découvert la station de pompage du Min de Rungis qui permet le nettoyage du marché sans utiliser d’eau potable, ainsi que la station d’incinération des déchets qui génère la chaleur nécessaire pour alimenter le Min et une partie de la population de la ville.

Deux systèmes exemplaires dans le cadre de la transition écologique.

Laurence Goudet-Dupuis

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité