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Trois députées sur le terrain

Du champ à l’Assemblée nationale, trois députées se sont déplacées sur des exploitations de l'Essonne pour appréhender les enjeux de la filière betteravière.

Mardi 22 septembre, Damien Greffin, vice-président de la chambre d’Agriculture de région et président de la FRSEA Île-de-France, et Stéphane Besnard, élu de la chambre d’Agriculture, ont accueilli, en ­Essonne, les députées Sandrine Le Feur (LREM-Finistère et agricultrice bio), Nathalie Sarles (LREM-Loire) et Laëtitia Romeiro-Dias (LREM-Essonne) dans leurs exploitations respectives, en présence également de représentants de la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves).

Les enjeux de la filière betteravière ont bien évidemment été au centre des discussions et plus précisément le projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire.

Les agriculteurs, professionnels et conseillers présents ont insisté sur les impasses techniques, l’absence de solutions durables concernant la production de betteraves et la nécessité impérieuse d’ouvrir une dérogation à l’interdiction des néonicotinoïdes.

Si l’agriculture est marquée par «  des hauts et des bas (…), les aléas climatiques ou sanitaires  » selon les termes de la députée Sandrine Le Feur, les députées, notamment celles originaires de régions «  non betteravières  », ont pu se rendre compte des difficultés auxquelles est confrontée la filière, en agriculture conventionnelle comme biologique, causées par le virus de la jaunisse et les impasses techniques.

L’industrie sucrière permet la déshydratation de luzerne (95  % des luzernes bio) et optimise ainsi le plan de charge de leurs outils de déshydratation, et assure un important débouché pour cette culture incontournable dans notre région d’un point de vue agronomique.

A priori réticentes à toute dérogation à l’interdiction des néonicotinoïdes, les députées sont reparties pour l’Assemblée nationale, afin de prendre part à l’examen en commission du projet de loi à l’origine de ce déplacement, en ayant pu entendre les préoccupations de la filière.

Plusieurs amendements déposés par les députées, visant notamment à supprimer ou encadrer toute dérogation, ont été rejetés en commission du développement durable. Certains ont été retirés par ces mêmes députées dans la suite de la procédure parlementaire. Un signe  ?

À l’issue de l’examen en commissions, seuls six amendements sur soixante-et-onze ont été adoptés visant à  limiter les possibilités de dérogation aux seules betteraves sucrières et modifier le titre du projet de loi en ce sens, préciser que la date d\'entrée en vigueur du texte sera précisée par décret, et créer un conseil de surveillance chargé «  de la mise en œuvre d’alternatives aux (…) néonicotinoïdes  » qui devra se réunir tous les trois mois.

Justin Lallouet, CARIDF

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