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Un Agricampus dans le vent

Le groupe coopératif Scael a organisé le 7 juin à Bilheux avec Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir, un 7e Agricampus résolument tourné vers l’avenir.

La tempête qui a soufflé sur la France le 7 juin a contrecarré les plans du groupe coopératif Scael qui organisait avec Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir, à Bilheux, son 7e Agri-campus. Il était en effet impossible d’installer les barnums prévus pour accueillir les partenaires en plein champ.

Et les démonstrations de matériel prévues — robot désherbeur, strip-till — ont dû être annulées.

Heureusement, l’agriculteur chez qui était montée l’opération, Antoine Thiboust, disposait d’un hangar à proximité où tout le monde a pu trouver refuge. Quant à la plate-forme agronomique, elle n’a pas eu trop à souffrir des conditions météorologiques particulières.

Tant mieux, car les agronomes de la coopérative y attendaient les agriculteurs pour leur montrer deux-trois petites choses.

À commencer par des essais d’implantation de maïs, un protocole fruit de la collaboration avec JA, après labour donc, strip-till ou en TCS (Technique de conservation des sols)… Cette modalité a été comparée aussi en termes de coût entre l’utilisation de glyphosate et du désherbage mécanique. Ce dernier a nécessité trois passages, soit 60 euros par hectare, contre 18 euros avec le désherbant chimique…

Un peu plus loin, le responsable du département agronomie du groupe, Joël Lorgeoux, a fait la visite de la collection de variétés de céréales de la coopérative.

«  En blé, outre la qualification BPMF*, nous recherchons le meilleur compromis entre résistance maladies et pas trop de dilution de la protéine, a expliqué l’agronome. Les variétés très productives ont tendance à la diluer, or le marché export est centré sur la qualité protéine, le PS (Poids spécifique) et l’état sanitaire. C’est pourquoi nous gardons au catalogue des variétés classiques comme Absalon. Nous travaillons aussi sur les mélanges de quatre variétés. Selon l’Inra, cela apporterait plus de résilience mais ça a surtout de l’intérêt si l’on souhaite utiliser moins de phytos ou plus de bio-contrôle. Nous allons pouvoir proposer un premier mélange BPMF  ».

En revanche, pas de nouveautés en blé dur et toujours pas d’orge à la fois résistante à la JNO** et brassicole…

Pendant ce temps-là, sous le vaste hangar, les équipes participant à l’hackathon ont pitché leurs projets au jury et les partenaires de l’Agricampus ont présenté leurs solutions aux agriculteurs.

Be Api propose ainsi de cartographier précisément les parcelles pour optimiser les apports. Xarvio offre à l’agriculteur de surveiller sur une application la pression maladie sur les cultures. Visio-Green développe une série de capteurs qui va de la station météo à la mesure de température des grains en silo et utilisant le réseau bas-débit LoRa.

Quant à Agrisolution, elle commercialise une caméra pour surveiller le bon déroulement d’un chantier d’irrigation sur son smartphone. En somme, tout pour constituer une ferme connectée.

Hervé Colin

*Blé panifiable pour la meunerie ­française

**Jaunisse nanisante de l’orge

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