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Un appel à la solidarité entendu

Cinq agriculteurs loir-et-chériens se sont engagés à revendre une partie de leur paille au département de l’Allier, qui connait une pénurie.

L’inquiétante sécheresse qui dure depuis plusieurs mois maintenant met à mal les stocks fourragers et affaiblit un peu plus les exploitations agricoles… Si aucun département n’est épargné, certains souffrent plus que d’autres.

L’Allier, qui a recensé un besoin de 5 000 tonnes de paille, a lancé un appel à la solidarité début juillet pour trouver des agriculteurs prêts à vendre leur paille. La FNSEA de Loir-et-Cher, qui a relayé l’information, est heureuse de compter cinq agriculteurs qui participent à cette opération Solidarité paille.

Ainsi, Brigitte Chevais à Epiais, Jérôme Genty à Courbouzon, Luc Léger à Saint Léonard-en-Beauce, Thierry Trousselet à Thésée et Sylvain Boiron à Vallières se portent solidaires pour aider les éleveurs de l’Allier qui sont obligés de puiser sévèrement dans les réserves hivernales.
C’est au total une centaine d’hectares de paille de blé qui est en train d’être pressée, puis stockée en attendant le transport début septembre.

Tout cela fera cinq camions qui vont quitter le Loir-et-Cher pour alimenter les collègues en situation d’urgence en Allier. «  Ce n’est pas grand-chose, c’est même tout petit, mais c’est mieux que rien  », lance Luc Léger, qui a réservé 22 hectares (soit 35 tonnes environ) pour cette action.

Bien que lui aussi souffre de la sécheresse, s’il a décidé de participer, c’est par solidarité  : «  je ne suis pas éleveur, je n’ai pas d’animaux à nourrir et je sais que ces quelques tonnes permettront à certains de passer l’hiver un peu plus tranquillement  », affirme le céréalier.

Déjà en juillet 1976, lui et son père avaient participé à une action solidaire en pressant pendant dix jours pour le département de l’Orne.

Bien que l’opération menée en coopération avec la FNSEA de Loir-et-Cher soit solidaire, elle a malgré tout un coût… «  On n’a pas parlé de prix, car ce n’est pas une question de prix, c’est de la solidarité  », précise t-il. «  C’est vrai que cela demande un peu de boulot en plus mais on dépanne. Mon temps est offert  ».

Les éleveurs de Loir-et-Cher, également durement touchés par la sécheresse, manquent, eux, de foin et d’herbe…

Doriane Mantez

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