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Un exercice complexe pour Interface

La coopérative Interface céréales a tenu à Dreux le 4 décembre son assemblée générale annuelle sous la présidence de François Barret et fait part d’un exercice qui ne restera pas dans les annales.

Le 4 décembre, à Dreux. La coopérative Interface céréales a tenu son assemblée générale annuelle au CinéCentre de Dreux.
Le 4 décembre, à Dreux. La coopérative Interface céréales a tenu son assemblée générale annuelle au CinéCentre de Dreux.

La plus grande salle du CinéCentre de Dreux a accueilli, le 4 décembre, la cohorte des adhérents d’Interface céréales venus assister à l’assemblée générale annuelle de leur coopérative.

De fait, elle est l’une des seules sur le territoire à ne pas organiser d’assemblée de section et ils sont donc nombreux à venir ainsi prendre son pouls en plénière.

D’autant qu’ici comme ailleurs, cet exercice 2014-2015 aura été particulièrement compliqué à gérer. « La campagne 2014 restera un mauvais millésime », rappelle d’entrée le directeur de la coopérative, Patrick Charrier, dans son rapport d’activité.

Pourtant la collecte s’avère en hausse de quarante mille tonnes par rapport à l’exercice précédent pour s’établir à six cent dix mille tonnes. Les rendements sont en hausse en céréales d’hiver et en colza, en revanche les céréales de printemps marquent le pas (-30 %).

Si la collecte de blé est la plus haute des cinq dernières années avec quatre cent mille tonnes, « quantité ne rime pas avec qualité », tempère le directeur. Et de détailler : « Il fallait réagir vite. La décision de travailler le grain a été prise très tôt dans la saison, dès septembre. ».

De fait, Interface entreprend un travail colossal de tri, de séchage, d’homogénéisation des lots, achète des grains...

Et parvient à exporter un million de tonnes de grain via son silo portuaire Simarex. « L’exploit est dû au formidable travail de fourmi des employés de silo », pointe-il. Il poursuit : « Le gain à la commercialisation a été de trois millions d’euros, le surcoût de huit cent mille, ce qui nous a permis de servir deux millions de complément de prix. Sans ce travail, les prix auraient été de huit à dix euros de moins la tonne. »

Le secteur approvisionnement de la coopérative se révèle stable par rapport à l’exercice précédent, autour de trente-cinq millions d’euros. Dans le détail apparaissent une légère baisse des ventes de fertilisant (-2 %), une hausse de la distribution de produits de protection des plantes (+5,8 %) ainsi qu’une progression en semences (+3 %).

Les investissements réalisés sont conséquents — plus de quatre millions d’euros — avec, en particulier, la construction du nouveau silo de Bû ou la refonte de celui de Maillebois et, en toile de fond, l’entretien des quarante silos et du silo portuaire de la coopérative.

Pour cette tête de pont de l’export de céréales du territoire, la commercialisation au cours de l’exercice a été particulièrement délicate à gérer : « Au moment de la récolte, le prix du blé est passé sous les cent cinquante euros tonne », pointe le responsable de ce secteur, Benoît Nicol. « Mais la baisse de la parité euro/dollar nous a ouvert de nouveaux marchés vers l’Asie du sud-est en deuxième partie de campagne. » Au final, Interface céréales annonce un résultat net d’exploitation d’un peu plus de 800 000 euros. 

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