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Un réseau bas débit pour collecter des données agricoles

D’ici à fin 2016, un réseau mobile bas débit va couvrir la quasi totalité du territoire eurélien. Il permettra de connecter des capteurs utilisés en agriculture.

Bouygues télécom, à travers sa filiale Objenious, a lancé en Eure-et-Loir un réseau mobile radio bas débit, dit « LoRa ».

Ce réseau sera disponible dans les zones rurales, donc sur les parcelles, et sera notamment destiné aux objets connectés agricoles*.

Début février, 94,9 % du territoire eurélien était couvert par ce réseau LoRa. Objenious annonce une couverture de 99 % d’ici à fin 2016.

Ce déploiement entre dans le cadre d’un partenariat avec la chambre d’Agriculture et le conseil départemental d’Eure-et-Loir, signé pour deux ans (renouvelables) le 29 février, en session plénière de la chambre d’Agriculture.

Jérôme Damy, de la chambre d’Agriculture, est chargé de tester et valider ce nouvel outil avec des agriculteurs.

Il liste les atouts de LoRa : c’est  un réseau « longue portée », jusque quinze kilomètre. Il demande « une faible consommation énergétique ».

Les modules sont « compacts et peu chers », LoRa permet de « couvrir des zones difficiles d’accès comme des caves ou des pièces sans fenêtre », fonctionne même quand l’objet est en mouvement, permet une géolocalisation en intérieur…

« Ca reste un réseau bas débit », avertit Eric Thirouin, président de la chambre : « On ne va pas échanger des vidéos ou des fichiers de X gigaoctets. C’est un réseau qui va permettre de travailler des données dont on a besoin : température, vitesse du vent, taux d’humidité… ».
Et, à terme, d’augmenter « la qualité » du travail des agriculteurs et permettre « un meilleur pilotage » des exploitations, résume-il.

Cette technologie soulève la question de la propriété des données. Pour le directeur de la chambre, Didier Agez, « l’agriculteur reste propriétaire de la donnée ».

Même son de cloche de son président, qui ajoute : « On devra à un moment se demander : « soit on garde les données et on fait payer le service, soit on rend tout gratuit, comme Google, qui revend ensuite les données récoltées… » Ce sont des questions qui dépassent un peu nos compétences, mais qu’on devra se poser. »

Concernant les tarifs du service pour les agriculteurs, difficile d’avoir une idée précise pour le moment : « ça dépend de l’utilisation qu’on en fait, des données transmises... ça peut aller de cinquante à plusieurs centaines d’euros. », rapporte Eric Thirouin. Une chose est sûre : « une production de masse permettra de faire baisser les tarifs ».

En plus des agriculteurs, les collectivités et entreprises rurales pourront connecter des capteurs, par exemple pour gérer les déchets, les éclairages, les places de parking, les compteurs d’eau ou de gaz…

*Un objet connecté, c’est un objet autonome en matière de réseau et d’énergie, qui envoie sur le réseau des données captées à intervalles réguliers.
Un objet connecté est composé de trois parties. D’abord, un capteur, qui peut faire des mesures sur les cultures (pluviométrie, rayonnement solaire, température…), 
les animaux (surveillance des vêlages…) ou les installations (suivi du niveau des cuves, du niveau du fourrage…). Deuxième élément : une batterie, avec une autonomie de deux à dix ans selon la fréquence d’envoi de données. Enfin, un module LoRa envoie les données captées à une antenne radio, qui les envoie à un serveur connecté à une base de données. L’utilisateur final les visualise sur son smartphone ou son ordinateur. Les données sont sécurisées par un cryptage tout au long de la chaîne, du capteur à l’interface de l’utilisateur.

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