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Un train de bois... sur des rails liquides

Du Morvan à Paris, un train de bois a fait revivre, le temps d’un voyage, l’épopée du flottage du bois pour approvisionner la capitale.

Du jamais vu depuis près de 135 ans : un train de bois, parti de Clamecy (Nièvre) le 7 juin, est arrivé quai de Bercy (Paris) vingt jours plus tard. Tout au long de son parcours, chaque ville-étape proposait une exposition sur le flottage du bois et des  animations festives.

Long de soixante-douze mètres, ce train de bois a été construit par l’association Flostecale — à l’origine de cette reconstitution — avec l’appui de jeunes dans le cadre du service civique.

Cette épopée a permis de faire revivre de façon spectaculaire cette page méconnue de l’histoire de Paris et du Morvan. En effet,  du XVIe au XIXe siècle, les trains de bois servaient à alimenter la capitale en bois de chauffage par un système de flottage depuis le Morvan.

Ils remontaient le canal du Nivernais, les cours de l’Yonne, voire de la Cure, puis de la Seine soit un trajet de 300 km en utilisant la force motrice de l’eau.

Après avoir librement descendu les cours d’eau au cœur du Morvan, les bûches marquées selon leur acheteur étaient regroupées sous forme de train flottant d’une contenance de deux cents stères. Le train mettait alors une dizaine de jours pour arriver à Bercy, puis les flotteurs — un adulte à l’avant et un enfant à l’arrière — retournaient à pied dans le Morvan pour se faire embaucher sur un nouveau chantier.

Les flotteurs movandiaux étaient vêtus d’un pantalon de velour cotelé, d’une courte blouse et d’une casquette de soie noire. Au début du XIXe siècle, plus de 3 500 trains et sept cent mille stères de bois sont acheminés depuis Clamecy.

Dès 1851, et le développement d’autres combustibles, le flottage commence à décliner et s’achèvera suite à l’aménagement de l’Yonne et la Cure pour la navigation.

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