Un très bon cru pour le colza

Pour le colza, après 2013 plutôt en demi-teinte, 2014 est une année exceptionnelle en terme de rendement : la moyenne nationale se situe autour de 37 q/ha. Dans toutes les régions, des records de rendement sont battus ici ou là, sauf pour la partie Nord-Ouest qui est en retrait par rapport aux années précédentes de quelques quintaux. A noter que ce secteur a également souffert d’asphyxie racinaire (sols profonds gorgés d’eau sans réels symptômes d’hydromorphie).

Comme chaque année, ce sont les parcelles hétérogènes, sales, mal enracinées, hydromorphes et/ou insuffisamment suivies qui présentent les plus faibles rendements.
Dans les parcelles correctement implantées et propres les rendements peuvent parfois dépasser les 60 q/ha. Ces bons rendements s’expliquent par une pression insectes et maladies assez faible au printemps. Les conditions météorologiques, sans être exceptionnelles, ont permis malgré tout une floraison précoce, longue et sans avortements massifs ou dégâts d’insectes (méligèthes). Si les cultures avaient de l’avance en montaison, jusqu’à une quinzaine de jours dans le Nord, celle-ci s’est estompée sur la fin de cycle. Les pluies intermittentes en fin de cycle ont toutefois perturbé les récoltes. Des graines germées sont observées principalement dans les secteurs Est et Nord de la France.
Les surfaces nationales sont en augmentation (4.6 %) par rapport à l’année passée et se situent à 1 500 000 ha environ (source Agreste juillet 2014). Les variations de surfaces à la hausse  correspondent aux régions qui avaient eu des difficultés à implanter le colza l’année précédente.