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Une cinquième génération d’apiculteurs

Jeune apiculteur, Clément Hamette a repris le flambeau familial au sein des Délices de la ruche à Bourron-Marlotte (Seine-et-Marne), après ses parents François et Anne.

Dans la famille Hamette, l’apiculture est une histoire de famille depuis cinq générations. Ainsi, Clément Hamette a repris en janvier 2019 l’exploitation apicole familiale située à Bourron-Marlotte (Seine-et-Marne) après ses parents, Anne et ­François.

Même s’il est tombé dans un fût de miel dès son plus jeune âge, rien ne destinait ce titulaire d’un master 2 en comptabilité et audit à travailler dans ce milieu.

« Je voulais être indépendant et travailler proche de la nature. En étudiant le monde apicole, je suis devenu un passionné de l’abeille. Je n’ai aucun regret d’avoir pris ce virage professionnel », explique le jeune homme qui apprécie la diversité du métier, qui selon lui en regroupe plusieurs en un : « Production, transformation, vente et gestion. C’est ce qui fait la richesse du travail ».

Toutefois, il est heureux d’être épaulé par ses parents, dont son père au niveau technique. « Il a le recul nécessaire alors que chaque saison est différente. Ses conseils avisés sont très utiles ».

L’exploitation compte environ 800 ruches, essentiellement dans le sud Seine-et-Marne, le Loiret et l’Yonne. Historiquement, quelques ruches sont installées en Indre-et-Loire, où le décalage météorologique est un atout en cas d’incident climatique.

La famille Hamette pratique également un peu de transhumance avec ses ruches, en forêt de ­Crécy-la-Chapelle pour le miel de tilleul et en Champagne pour celui de luzerne.

L’hiver dernier, doux, sans fortes gelées, a été favorable aux abeilles. « Les reines ont pondu tard en saison et repris leur activité dès février. Même les ruches ayant une faible population ont passé l’hiver. La mortalité a été faible », note Clément Hamette.

Le premier miel de la saison 2020, celui de printemps, offre de bons résultats (une dizaine de kilogrammes par ruche). La récolte du miel d’acacia, dont la production s’étale sur une courte période (deux à trois semaines), est imminente. La chaleur humide a été idéale pour la production de nectar.

« Le miel d’acacia est un produit phare qui plaît beaucoup, d’autres sont plus clivants car plus parfumés, comme celui de forêt (châtaigner ronce) ou de tilleul. L’an passé, le tournesol a apporté de la diversité dans le sud Seine-et-Marne à une période où les fleurs se font rares. »

Si durant le confinement l’activité auprès des ruches s’est poursuivie, Clément Hamette a dû s’adapter au niveau commercial, certains marchés ayant fermé, et mettre en place des mesures barrières au sein de la boutique des Délices de la ruche, située au cœur du village de Bourron-­Marlotte.

À l’intérieur, miel et produits transformés donnent une impression de palais de saveurs sucrées. « Il faut se lancer dans ses projets et y croire. C’est une fierté pour mes parents de voir l’entreprise familiale perdurer », conclut l’apiculteur.

Laurence Goudet-Dupuis

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