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Une ferme atypique de Beauce

Mardi 26 novembre, un petit groupe du conseil départemental s’est rendu dans le canton de la Beauce pour découvrir la Ferme du Moulin à Oucques.

Dans le cadre de ses visites cantonales, Nicolas Perruchot, président du conseil départemental de Loir-et-Cher, a passé la journée du 26 novembre sur le territoire de Beauce.

Entouré des deux élus du canton, Maryse Persillard et Claude Denis, il a fait le tour de plusieurs entreprises locales dont la Ferme du Moulin à Oucques. Bernard Doré et son épouse Patricia ont présenté leur exploitation bio de 100 hectares, où sont produits de nombreux légumes (dix variétés de pommes de terre, betteraves rouges, asperges vertes, haricots, pois, courges, oignons, échalions), un peu de céréales, mais aussi des mirabelles et des œufs.

Installé sur la ferme familiale depuis trente-quatre ans, Bernard Doré a commencé la conversion en bio en 1997 et assure  : «  Si j’étais resté en conventionnel, ça ferait belle lurette que j’aurais mis la clé sous la porte. Aujourd’hui avec le bio, l’irrigation et beaucoup de travail, nous travaillons tous les deux sur la ferme et embauchons sept temps pleins  ».

Il affirme être «  pour que les productions suivent les évolutions du marché et les attentes sociétales  », mais avoue être inquiet que «  les très bons débouchés du bio perdurent ainsi sur la durée  ». Pour Patricia Doré  : «  Les consommateurs ont pris conscience que l’on est ce que l’on mange et consomment de moins en moins de viande et se tournent davantage vers des alternatives végétales  ».

Le couple a également profité de ce moment d’échanges pour rappeler la difficulté de trouver de la main-d’œuvre. «  Nos saisonniers sont essentiellement des émigrés, regrettent-ils. C’est important pour nous d’avoir des gens fiables, or ce n’est pas le cas, et c’est trop régulièrement qu’il y a des absents  ».

Avec sa casquette d’arboriculteur il s’occupe tant bien que mal de son verger de mirabelliers d’une surface de trois hectares et demi, qu’il a planté en 1993.

«  Chaque année je dois lutter contre le puceron et le coryneum qui attaquent les mirabelliers, se désole l’agriculteur, qui a une récolte proche de zéro depuis cinq ans. J’ai planté ça quand j’étais encore en conventionnel. Il faudrait de la diversité car là c’est une autoroute à insectes. Mais à mon âge c’est un peu tard pour tout changer…  ».

La visite de cette ferme atypique s’est terminée dans le hangar de stockage des légumes frais, où sont actuellement réfrigérées les différentes variétés de courges récoltées de la saison. «  La chambre froide est à 12 °C, avec un taux d’humidité de 60  %. Le but est de conserver au mieux les 160 tonnes afin de les vendre en décalé, en janvier - février  ».

Doriane Mantez

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