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Une ferme numérique ouvre à Boigneville

La « Digiferme » de Boigneville (Essonne) permettra à des instituts techniques et à des start-ups du numérique de travailler ensemble à perfectionner et tester des outils innovants.

La « Digiferme » de la station expérimentale Arvalis de Boigneville (Essonne) a été inaugurée le 28 septembre.

Le principe d’une Digiferme ? C’est un site où instituts techniques, centres de recherche et entreprises du numérique travaillent ensemble pour expérimenter en conditions réelles des technologies numériques : outils d’aide à la décision, capteurs d’état du végétal, des animaux ou du milieu, capteurs embarqués sur des machines agricoles, robots, météo spatialisée, outils de l’agriculture de précision, outils de traitements des données.

Il s’agira de démontrer que ces technologies sont utilisables par les agriculteurs et qu’elles permettent d’améliorer des performances techniques, environnementales et économiques des exploitations.

Le projet Digiferme a commencé au printemps, par un partenariat entre Arvalis, l’Institut de l’Elevage, l’Institut technique de la betterave et Terres inovia.

La chambre d’Agriculture d’Ile-de-France les a rejoints ce 28 septembre (voir notre vidéo, plus bas). Elle participera à la création d’une ferme-type virtuelle qui permettra de comparer les résultats d’une exploitation connectée avec ceux des exploitations du secteur.

En attendant le réseau de sites labellisés « Digiferme », la station de Boigneville est la deuxième du nom.

Une première Digiferme, située dans la Meuse, est tournée vers l’élevage. La Digiferme essonienne se consacre aux cultures.

Les outils numériques y seront testés sur une exploitation de 150 hectares, dans trois systèmes : en agriculture biologique, en semis sous couvert permanent et dans un dispositif dédié à la maîtrise des adventices et à l’irrigation.

Parmi les travaux en cours à Boigneville, des tests sont menés sur un couplage entre différentes technologies (cinématique en temps réel, désherbage automatique guidé par caméra) et différents outils d’aide à la décision comme Tameo (pilotage des intervention grâce à la météo), Farmstar (pilotage de la fertilisation grâce à des capteurs embarqués sur drones ou satellites) ou Irrélis (gestion de l’irrigation). Ceci, pour plus de précision. 

Un outil qui utilise la technologie RFID est aussi testé. Il permet d’enregistrer automatiquement et sans saisie les interventions phytosanitaires.

Pour 2017, citons entre autres un test de robot désherbeur sur betteraves.

Et aussi la création, avec deux écoles d’agronomie, d’un tableau de bord connecté pour « un pilotage stratégique et tactique de l’exploitation ». Cette plate-forme agrégera toutes les données collectées sur une ferme et permettra, par exemple, d’identifier les chantiers prioritaires et faire des préconisations liées au climat.

Les mots « ouverture », « mise en commun » et « performances » ont été les leitmotivs des interventions qui ont ponctué l’inauguration de cette Digiferme. 

Le directeur général d’Arvalis, Jacques Mathieu, a indiqué que ce partenariat entre monde de la recherche et monde du numérique constitue une « nouvelle étape dans la validation de l’innovation pour les producteurs et les filières ».

Joël Merceron (directeur de l’Institut de l’Élevage) a souligné que le numérique peut apporter une aide précieuse au « monde agricole en crise » : pour lui, la connexion entre « le temps long de l’expérimentation et le temps court du virtuel et du numérique » permettra de gagner en performances.

Laurent Rosso, directeur de Terres inovia a notamment abordé la question des bases de données : « nous devrons avancer ensemble, nous engager à mettre en commun ces données ».

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