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Une récolte de blé qui ferait presque oublier celle de 2016

La moisson 2019 s’achève en Eure-et-Loir, l’occasion de faire un point sur ce qui a été engrangé avec le responsable du pôle agronomie de la chambre d’Agriculture, Thierry Savoie, et l’agronome Patricia Huet.

« S’il n’y avait pas eu ce coup de chaud, les rendements en blé auraient sans doute été exceptionnels cette année  », souligne le responsable du pôle conseil agronomie de la chambre d’Agriculture, Thierry Savoie. Les agriculteurs devront donc se contenter d’une très bonne récolte…

L’agronome Patricia Huet note cependant des décrochages de rendement en blé sur blé, victime d’échaudage, ou de variétés tardives en sol superficiel.

Pour le moment, les rendements en blé tendre sont estimés autour de 90 quintaux*, soit bien au-dessus de la moyenne départementale de référence (78 qtx). La composante essentielle de ces rendement est à chercher dans le nombre de grains par épi et leur bon remplissage. De plus, le temps sec a évité le développement des maladies. Par ailleurs, le poids spécifique (PS) est excellent et la teneur en protéines respecte la norme de commercialisation de 11,5  %.

Autre bonne surprise, le blé dur renoue avec des rendements corrects, autour de 75 quintaux, après quelques années moroses depuis 2016. Là aussi la teneur en protéines est bonne, à 14,5   % en moyenne. Comme en blé tendre, les apports à 2-3 nœuds positionnés au retour des pluies ont été efficients, tout comme l’apport qualité de fin mai. La culture a également été épargnée par les maladies.

Pour sa part, l’orge d’hiver est marquée par des rendements hétérogènes avec un tiers des résultats relevés par la Chambre sous les 80 quintaux et le reste au dessus, pour une médiane à 85 quintaux. Le PS est élevé et le calibrage correct avec un taux d’orgette autour de 15   %.

Cas particulier de l’orge de printemps semée d’hiver, dont les surfaces emblavées sont en hausse, le rendement est très bon voire exceptionnel cette année, avec une moyenne qui s’établit à 90 quintaux à l’hectare. Les grains, nombreux, ont profité des pluies pour se remplir.

Enfin, et l’on s’y attendait un peu, le colza a souffert durant cette campagne. Des conditions d’implantation difficiles, l’impact des ravageurs — grosses altises puis pucerons (avec le retrait des insecticides efficaces) puis larves d’altises — et les aléas climatiques produisent des rendements très hétérogènes avec une fourchette allant de 20 à 40 quintaux.

Hervé Colin

*Ces chiffres sont le reflet des résultats collectés par la chambre d’Agriculture auprès de ses adhérents aux groupes de développement.

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