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« Valfrance poursuit son activité »

Christophe Grison est le président de la coopérative Valfrance. Il témoigne.

«  L’activité agricole, contrairement à d’autres secteurs d’activité, n’est pas impactée par la crise sanitaire du Covid-19. Seul le siège social fonctionne en mode dégradé, avec uniquement une ou deux personnes présentes sur site, les autres étant en télétravail, note d’emblée le président de la coopérative Valfrance, Christophe Grison.

L’activité économique au sein des silos se poursuit. Par contre, les gestes barrières mis en place pour protéger les salariés ont dû être expliqués aux sociétaires. Et une cellule de crise qui se réunit à distance a été mise en place.

Bien que le siège soit situé au cœur d’un des premiers clusters français de Covid-19, aucun cas n’a été recensé parmi les salariés. La plupart d’entre eux sont en poste mis à part le service semences et quelques personnes pour convenance personnelle (garde d’enfant). Toutefois, la journée du personnel prévue le 29 avril a été annulée.

« L’activité reste à un niveau normal. Seuls quelques retards de livraison sont enregistrés. Côté ventes, exécutées par l’union de coopératives Cérémis, on enregistre un gros volume à l’export. Par contre, les demandes en meunerie sont réduites.

La demande en farine vrac est en baisse notamment en bio. On enregistre des résiliations de contrats voire des reports d’une année. Cette baisse n’est pas compensée par la forte augmentation des ventes de farine en sac achetés par les particuliers qui cuisinent plus en cette période de confinement ».

Côté plaine, la sécheresse qui sévit depuis deux mois engendre des levées irrégulières. Les rares précipitations ont été localisées, et les exploitants agricoles attendent pour réaliser un troisième apport d’azote alors que la culture risque d’être en carence.

Malgré ces inquiétudes, Christophe Grison appelle à rester positif.  « Face à cette crise sanitaire, gouvernement, élus et certains journalistes reconsidèrent l’agriculture comme un secteur principal juste après la santé. » 

Laurence Goudet-Dupuis

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