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Visites et échanges autour de l’agriculture urbaine

La ville de Paris et la profession agricole francilienne ont effectué une visite sur le thème de l’agriculture urbaine, le lundi 22 août.

À la simple évocation de la notion d’« agriculture urbaine », les agriculteurs ont bien souvent des sueurs froides. Que veut-elle dire ? Quelle vocation a-t-elle ? Quelle réalité économique revêt-elle ? N’est-elle pas plutôt du jardinage ?

Depuis quelque temps, les projets fourmillent, notamment à Paris où la ville a lancé l’appel à projets « Parisculteurs » pour cultiver dans les jardins, dans les parcs ou sur les toits.

Lundi 22 août, la profession agricole francilienne a donc arpenté la capitale à la découverte de différents concepts et projets d’agriculture urbaine.

L’occasion d’échanger avec les acteurs de la ville de Paris en charge de ces dossiers, de lever quelques tabous d’un côté et de l’autre et d’encourager les discussions quant à l’avenir de ce nouveau phénomène.

Composé d’agriculteurs, de représentants de la chambre d’Agriculture, des Jeunes agriculteurs et de techniciens, le groupe s’est réuni à la Maison du jardinage à Paris et a été accueilli par l’adjointe au maire chargée des Espaces verts, de la nature et de la biodiversité, Pénélope Komitès. 

« Réintroduire des cultures, voire de l’élevage, en plein Paris répond à une envie, un besoin à la fois de l’équipe municipale en place ainsi que des habitants », a-t-elle d’abord fait savoir avant de préciser : « Nous souhaitons travailler en bonne intelligence avec vous, les agriculteurs. »

Le président de la chambre d’Agriculture d’Ile-de-France, Christophe Hillairet, a alors répondu : « Nous avons reçu l’invitation à cette visite avec un peu de méfiance mais il est nécessaire que nous nous rencontrions et que nous travaillions ensemble sur cette thématique car le lien entre le monde urbain et nos productions se délite. »

Il a poursuivi : « Cultiver en ville, c’est permettre qu’une image positive de l’agriculture soit de nouveau véhiculée. Nous avons des compétences, techniques et autres, à apporter et nous souhaitons nous inscrire dans ces projets, en lien avec le pôle Accueil installation, pour apporter le meilleur accompagnement possible. »

Christophe Hillairet a cependant souligné que de nombreuses interrogations persistent quant à la définition d’agriculture urbaine et du statut d’agriculteur, certains projets relevant davantage du jardinage ou d’une vocation pédagogique.

Lors de cette journée, le groupe a notamment visité un container un peu particulier, au coeur du parc de Bercy : depuis un an, la start-up Agricool a entrepris d’y cultiver des fraises tout au long de l’année. 

Dans 24 m², trois mille fraisiers sont installés avec un objectif de rendement de sept tonnes par an. Ainsi, des ingénieurs s’affairent depuis un an pour gérer au mieux les questions de luminosité, d’humidité, de température ainsi que l’aspect sanitaire de la culture. L’entreprise projette de lancer la commercialisation début 2017, puis de transposer le système à d’autres fruits et légumes. 

Marine Guillaume

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