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Zones non-traitées : les élus sur le terrain

Le président du canton de Perthes, Denis Allard, et ses collègues ont accueilli de nombreux élus à Saint-Germain-sur-École (Seine-et-Marne) le 6 octobre afin de les alerter sur le projet de nouveau décret sur les zones non-traitées.

« Les bandes enherbées de cinq mètres le long des cours d’eau, on s’y est habitué. Elles apportent de la biodiversité et les chasseurs sont contents. Mais là, c’est un projet fou que souhaite instaurer le ministère de l’Environnement : imposer des bandes de vingt mètres élargies à différents domaines – forêt, habitations, haies. Imaginez le résultat en regardant le paysage qui nous entoure ». C’est avec ces mots que le président du canton de Perthes, Denis Allard, a accueilli le député de la circonscription Jean-Claude Mignon, le conseiller régional Gilles Battail, les conseillers départementaux Béatrice Rucheton, Véronique Veau et Jérôme Guyard et de nombreux élus du secteur à Saint-Germain-sur-Ecole le jeudi 6 octobre.

Cette rencontre au milieu de la plaine visait à alerter les élus sur le projet d’arrêté réglementant l’utilisation des produits phytosanitaires. 

Il reprend les idées des associations environnementales d’augmenter les bandes enherbées et d’en créer autour de zones sensibles - villages, haies, fossés et cours d’eau, forêts.

Après avoir rappelé la situation économique très difficile des exploitations agricoles seine-et-marnaises et présenté le projet de décret du ministère de l’Environnement, l’exemple de l’exploitation de Gérard Juquel, agriculteur à Saint-Germain-sur-Ecole, a été détaillé : sur 83 hectares, quatorze hectares sortiraient de la production avec cette nouvelle réglementation.

« Son fils doit s’installer. Pensez-vous qu’il va le faire avec de telles règles ? », ont interrogé les agriculteurs présents.

Des propos appuyés par Franck Fournier, président du canton de Melun nord et propriétaire d’une cueillette : « on nous demande  des produits locaux et cette réglementation est aussi un non-sens pour les cueillettes ».

A cet aspect économique s’ajoute le risque de voir se multiplier les installations des gens du voyage sur de telles bandes.

« Ecoutez les paysans. Ne gâchez pas notre milieu rural », a conclu Denis Allard.

En réponse, le député Mignon s’est engagé à parler des inepties de cette réglementation avec le président du groupe  « Les Républicains », Christian Jacob. « Même s’il s’agit d’un décret qui ne sera donc pas soumis au vote, nous pouvons interpeller les ministres concernés. Quant à la crise du secteur, la présence massive d’élus au Festival de la terre est la preuve que nous sommes conscients des difficultés du monde agricole ».

Cette réunion avec les élus, organisée dans le canton de Perthes, s’inscrit dans le cadre d’une action nationale.

En effet, pour dénoncer cette nouvelle attaque au droit de produire, à l’appel de la FNSEA, les présidents de canton et les membres du bureau de la FDSEA 77 et des JA 77 rencontrent actuellement leurs élus pour leur rappeler l’importance de la crise céréalière et faire barrage à ce nouveau projet qui vise à accentuer les contraintes sur les zones non-traitées (ZNT).

Différents échanges avec les députés ont déjà eu lieu, comme avec Yves Albarello le 10 octobre.

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