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Zoom sur la photo à l’ancienne

Remontez le temps dans un studio photo du onzième arrondissement de Paris.

Désormais, tout le monde fait son selfie, engorge son smartphone d’images, les répand dans le monde à travers les réseaux sociaux. Et le tout, de plus en plus vite. Pourtant, il existe quelques photographes qui réactivent les procédés anciens parce qu’ils développent ainsi une autre notion du temps : une sorte de « slow photo ».

À Paris, dans d’anciens ateliers industriels, se sont installés deux photographes qui ont fondé le studio Cuicui, Aude Boissaye et Sébastien Randé (retrouvez-les ici). Chez eux, l’ordinateur est là, bien sûr, mais il est rangé dans une malle-bureau. Au centre de la pièce, trône plutôt une grosse chambre en bois avec un soufflet poussiéreux et un gros objectif en laiton. On la déplace avec des manivelles. On ouvre et on ferme l’objectif à la main avec un cache noir. On fait la mise au point en glissant sa tête sous un velour sombre. Ici, pas question de pixels.

Même pas de pellicule. La technique employée est celle du collodion humide, un procédé du milieu du XIXe siècle qui consiste à rendre sensible une plaque de métal ou de verre. La technique permet d’obtenir une riche gamme de gris mais elle a l’inconvénient de devoir être réalisée rapidement pour conserver l’humidité. À côté de la chambre photographique et des multiples éclairages, le studio Cuicui a donc son laboratoire rempli de fioles de vieux chimistes pour fabriquer et développer les plaques.

Le résultat de la longue séance de pose est un objet unique enserré dans une boite de bois et de métal. Le sémiologue Michel Debray avait remarqué que le footing avait été inventé par la société de la voiture. Peut être que la société du selfie est en train de réinventer le cérémonial photographique.

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