Irrigants
Le Syndicat des irrigants de retour en assemblée générale
Lundi 6 décembre, après deux ans d'interruption, le Syndicat des irrigants de Loir-et-Cher a pu se réunir de nouveau en assemblée générale à La Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine. L'occasion de faire le point sur les activités entreprises depuis 2019 et les événements à venir.
Lundi 6 décembre, après deux ans d'interruption, le Syndicat des irrigants de Loir-et-Cher a pu se réunir de nouveau en assemblée générale à La Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine. L'occasion de faire le point sur les activités entreprises depuis 2019 et les événements à venir.
Le Syndicat des irrigants de Loir-et-Cher n'avait pas pu tenir son assemblée générale depuis 2019. Exceptionnellement cette année, cette rencontre s'est donc déroulée à La Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine le 6 décembre, plutôt qu'en avril habituellement, afin de faire le point sur les deux années écoulées. D'autant que les étés 2019 et 2020 ont été particulièrement difficiles pour les cultures irriguées.
Rapport d'activités 2019-2020
Après la validation des comptes, Benoît Lonqueu, président du Syndicat des irrigants de Loir-et-Cher, a fait un bref récapitulatif des étés 2019 et 2020. Il félicite les irrigants du département pour leur mobilisation après les différents arrêtés survenus ces étés-là. « 2019 et 2020 ont été deux étés particulièrement difficiles pour l’irrigation. En 2019, nous avons dû faire face à un été très chaud et sec. Le secteur de la Vallée du Cher a subi de plein fouet la sécheresse, en franchissant, fin juin, le débit d’alerte, puis le débit de crise dès le 1er juillet. Les irrigants de ce secteur n’ont pas pu irriguer jusqu’à la fin du mois d’octobre. Tous les maïs ont dépéri sur pied sauf ceux destinés aux récoltes fourragères. » En plus des arrêtés-cadres sécheresse, le préfet Yves Rousset avait interdit l'irrigation de 12 heures à 18 heures. « Une première historique, selon Benoît Lonqueu. Les irrigants de la Vallée du Cher se sont alors mobilisés le 11 décembre 2020 afin de présenter à la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) et aux services de l’État des mesures effectuées sur une station prouvant l'inefficacité de ces interdictions ». En 2020, la situation de débit de crise a été déclenchée le 15 août. Les irrigants avaient alors invité le préfet à visiter quatre exploitations avec des situations différentes par leurs ressources et leurs cultures. « En accord avec la DDT*, nous nous réjouissons d'avoir obtenu un volume dérogatoire de 75 000 m3 pour la Vallée du Cher, permettant ainsi aux cultures d’être menées à leur terme », précise le président.
Les groupes de travail
À la suite de l’été 2019, le préfet Yves Rousset a souhaité créer quatre groupes de travail dont deux dans lesquels le Syndicat des irrigants est investi : le groupe de travail Résilience (co-piloté par la chambre d’Agriculture et la DDT) et le groupe de travail Gestion de crise. Ce dernier vise à réviser l’arrêté-cadre sécheresse avec l’ensemble des usagers. Il propose un nouveau découpage des zones d’alerte passant de huit à quatorze stations. Cette proposition sera présentée aux irrigants en janvier.
Le groupe de travail Résilience a quant à lui pour vocation d'anticiper les besoins liés au changement climatique, valoriser les changements de pratiques culturales et mettre en place des projets multi-acteurs. Sarah Bellalou, conseillère agro-environnement spécialisée dans la gestion de l'eau à la chambre d'Agriculture de Loir-et-Cher, travaille en collaboration avec la DDT sur ce groupe de travail. « Après avoir défini ensemble les territoires d'étude du Beuvron-Masse et du Perche-Perche Vendômois, nous avons fait un état des lieux de la ressource et des problématiques. En mai 2021, à la suite de ce diagnostic, nous avons validé une feuille de route puis fait un état d'avancement courant novembre. Nous avons trois principaux objectifs : anticiper les besoins liés au changement climatique, sécuriser la ressource en eau pour tous et proposer des solutions de transition vers une agriculture durable ». La feuille de route se décline en quatre stratégies : la solidarité et l'optimisation du système, l'évolution des pratiques agricoles pour réduire la dépendance à la ressource en eau et la vulnérabilité au changement climatique, l'amélioration de l'efficacité des équipements d'irrigation et la sécurisation de la ressource.
Plan climatique
Pour clôturer cette assemblée générale, Christelle Voisin-Jouanneau, responsable du service économie agricole et développement rural de la DDT à Blois, est intervenue pour parler du Plan climatique. « Le Plan de relance contient une enveloppe de 1,2 milliard d'euros pour l'agriculture. Dans ce volet se trouve le Plan climatique. Il vise à aider les investissements pour la protection des cultures face aux aléas climatiques tels que la sécheresse », explique-t-elle. Lors de son dernier conseil d'administration le 17 novembre, FranceAgriMer a décidé la mise en place d'une troisième vague qui débutera le 13 décembre et s'achèvera au 31 décembre 2022. Dans cette troisième vague, de nouveaux demandeurs sont éligibles : les Associations syndicales autorisées (ASA), les Cuma et les jeunes agriculteurs. Comme pour la deuxième vague, le plafond aidé est de 150 000 euros.
*Direction départementale des Territoires.