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Etienne, un noyau dur dans les noix 

Agriculteur à Nourray, Etienne Noyau fait partie d’un groupe de vingt-deux Loir-et-Chériens à s’être lancés dans la filière noix. Sa première récolte est prévue début septembre.

En Gaec avec son frère Philippe et sa belle-sœur Patricia, sur la commune de Nourray, Etienne Noyau est un agriculteur qui fait le choix de la diversification, en harmonie avec le milieu et le respect de l’environnement.

« Au sein de notre exploitation familiale au bâti préservé, nous avons toujours été au moins trois associés, ce qui a facilité notre choix de développer une partie de notre activité en vente directe sur notre ferme et de créer plusieurs ateliers de diversification », indique l’agriculteur.

Aujourd’hui, le Gaec Le Böel de 250 hectares produit des céréales, asperges vertes sous la marque Chambord, semences, pomme de terre, noix et propose en vente directe des volailles, rillettes de volailles et du miel.

« Le bon côté de la diversification c’est que l’on ne s’ennuie jamais, on a plein de métiers différents. En revanche, on travaille à fond toute l’année », note-t-il.

Soucieux de « développer une façon de cultiver plus respectueuse de la nature tout en conservant une production régulière et performante », Etienne fait partie du groupe Techniques culturales innovantes (TCI) constitué par la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher.

Il développe : « J’essaie de placer la biodiversité au cœur de mon projet professionnel au travers de l’agriculture de conservation (dix ans de non labour) avec une dizaine de cultures en rotation, l’agroforesterie, le développement de parcours découvertes en partenariat avec la Ligue pour la protection des oiseaux… »

Il peaufine cette philosophie avec des voyages en France et à l’étranger : « Pour perfectionner ses productions il est toujours intéressant d’aller voir ailleurs comment ça se passe ».

Etienne ne rate jamais une occasion de découvrir une filière. Lorsque son ami Benoît Lonqueu, agriculteur à Maves, lui a exposé le projet des noix à l’automne 2010, il n’a pas hésité une seule seconde.

Plantés de 2011 à 2014, les premiers noyers devraient donner leurs fruits fin septembre de cette année (environ deux hectares à récolter sur seize hectares).

« Avec Philippe on aime les arbres, leur tranquillité. C’est une culture à part, pérenne qui se souvient de ce que tu fais d’année en année. Créer une noyeraie est un travail de patience, et une prise de risque avec la trésorerie car il faut bien attendre six à huit ans avant que l’arbre ne produise. »

Passionné par ces arbres, Etienne explique que les noyers sont de gros consommateurs d’eau, mais que paradoxalement ils ne craignent pas la chaleur. Selon lui, la taille est primordiale, pour éduquer et ainsi faciliter le ramassage mécanique.

« On fait en sorte que les branches passent du bois-vert au bois-bois pour, ainsi, avoir une vraie résistance en cas de vent fort. Lorsque l’on taille il faut penser à équilibrer en laissant 20 centimètres entre chaque branche, pour libérer de l’oxygène et être sûr de toujours avoir de la lumière », détaille-t-il.

Au sein du groupe noix, les producteurs se chargent de laver, sécher et stocker.

La commercialisation sera effectuée par la coopérative agricole Axéréal : « Chacun son métier, comme on dit. Le groupe est une bonne chose : on peut baisser les coûts, partager des idées, créer un réseau. Il y a une véritable émulation autour de ce projet qui est en train de faire émerger une micro-filière ».

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