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« Il faut rester philosophe dans ce genre de période »

Marie-Thérèse Pousse, éleveuse de chèvres à la ferme de l’abbaye de Nottonville, vend l’essentiel de sa production en ­circuit court.

«  La première semaine de confinement, j’ai eu peur. Quand on entend que les restaurants vont fermer et que j’en fournis une trentaine, qu’en période de mise bas, je vois d’habitude beaucoup de monde à la ferme et là personne, que sur le premier marché je n’ai pas vendu beaucoup, c’est inquiétant.

Ensuite, j’ai été réactive, j’ai appelé des moyennes surfaces du secteur avec qui je ne travaillais pas d’habitude et elles jouent le jeu et me demandent des fromages, une amie maraîchère m’en vend également sur son exploitation, une cave à fromage d’Orléans m’en prend plus que d’habitude, les gens viennent moins à la ferme mais prennent de plus gros paniers pour leur famille ou leurs voisins, le marché de Bonneval fonctionne mieux maintenant, même sans les Parisiens.

Ça plus ça plus ça font que je ne suis pas à plaindre comparé à d’autres. Certes, le tourisme c’est mort, alors que c’était assez important dans mon chiffre d’affaires, des cars ne viendront pas… Je crois qu’il faut rester philosophe dans ce genre de période.

Quant à l’insémination, pour nous ça se fait en septembre, j’ai appris qu’ils se disent aptes à se déplacer dans le respect de la distanciation sociale. Ils veulent retourner dans les élevages, ne laisser tomber personne. D’ailleurs le pointeur a prévu de venir en juillet. Au final, seuls quelques chevreaux vont me rester sur les bras. Je vais les faire abattre et je les congèlerai.  ».

Propos recueillis par H.C.

Pour en savoir plus sur les conséquences de la crise du Covid-19 sur les filières ovine et caprine en Centre Val-de-Loire, vous pouvez cliquer ici.

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