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Julien Thierry de retour à la ferme familiale

À 31 ans, Julien Thierry s’apprête à effectuer son parcours à l’installation pour reprendre la ferme familiale, dans les Yvelines. Après plusieurs années d’expérience à l’extérieur, il a un regard lucide sur son métier.

L’agriculture a bercé toute son enfance mais avant d’en faire son métier, il a choisi de barouder durant quelques années et s’est forgé une solide expérience.

À 31 ans, Julien Thierry est aujourd’hui de retour dans la ferme familiale située à Toussus-le-Noble (Yvelines) et s’apprête à entamer son parcours à l’installation. 

« Pour le moment, je suis aide familial. Je prévois d’être officiellement installé d’ici à un an », confie le jeune homme qui a déjà des projets pour la ferme où il travaille avec son père ainsi que deux salariés : « Cette année, nous avons introduit du blé améliorant dans notre assolement pour répondre au défi de la teneur en protéines et l’an prochain, nous nous lançerons dans la multiplication de semences d’escourgeons. »

Julien Thierry s’intéresse aussi à l’agriculture de précision : « Nous utilisons un système permettant de gérer les apports d’intrants au plus juste ainsi qu’un GPS coupure de tronçon. »

Le jeune homme prévoit aussi d’investir dans du matériel de précision.

Si ce jeune agriculteur est aussi intarissable et force de proposition, c’est que son bagage professionnel est déjà solide.

Diplômé de l’école d’ingénieurs Esitpa, il a effectué plusieurs stages dans des fermes d’Europe de l’Est avant de travailler pendant un peu plus de deux ans chez Agritel puis quatre ans chez Soufflet meneurie. 

Il raconte : « Chez Agritel, je faisais du conseil et de l’analyse des marchés à terme. Ça m’est utile aujourd’hui car je connais les rouages de la commercialisation. Chez Soufflet, j’étais en charge de l’achat du blé pour approvisionner les dix moulins. Là aussi, il y avait de l’analyse de marché et du conseil aux industriels. C’est là que j’ai travaillé sur les notions de qualité et les contrats filière. »

Malgré le contexte difficile pour le secteur des grandes cultures « et les obstacles liés à l’installation, notamment sur la reprise de terres », Julien Thierry se lance sans crainte et veut croire en l’avenir de son métier.

Il a récemment adhéré à Jeunes agriculteurs d’Ile-de-France et participé à la formation de communication dispensée aux ambassadeurs du Bon sens paysan. 

« Les agriculteurs sont de piètres communicants, il faut en être conscients et faire évoluer cela », insiste t-il avant toutefois de concéder à propos des normes : « En France, on veut toujours laver plus blanc que blanc et cela pose de réels problèmes de compétitivité. Ce n’est pas simple pour les jeunes qui démarrent. »

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