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Les coopératives font face

En Île-de-France, les coopératives agricoles ont dû s’organiser depuis le début du confinement, avec des conséquences relativement disparates.

La crise sanitaire n’épargne pas les grandes cultures franciliennes. Après quelques jours de vives demandes, certains marchés se crispent.
La crise sanitaire n’épargne pas les grandes cultures franciliennes. Après quelques jours de vives demandes, certains marchés se crispent.

Si la crise sanitaire liée au Covid-19 a un impact non négligeable sur les filières horti-pépi, maraîchage ou élevage, les grandes cultures ont, elles aussi, dû s’organiser. À l’annonce du confinement, les coopératives ont immédiatement mis en place leur plan de continuité d’activité qui leur permet aujourd’hui de passer la crise au mieux et d’assurer leurs différentes missions.

«  Nous avons mis tous les salariés pour qui cela était possible en télétravail et mis à l’abri ceux qui étaient considérés à risque, annonce le directeur de la coopérative Sevépi, Jean-Baptiste Hue. L’ensemble de nos sites restent ouverts aux horaires habituels avec le respect des gestes barrières et des mesures sanitaires qui s’imposent  ».

Dans certains secteurs, les premiers jours de confinement ont provoqué une activité soutenue. Cela a été le cas notamment à la coopérative Île-de-France sud. «  Le beau temps est arrivé simultanément à ce confinement et cela a provoqué un gros rush chez nous en activité approvisionnement, relate le directeur de la coopérative basée en Essonne, Hervé Courte. Nous nous y attendions après cinq mois peu propices aux travaux dans les champs. Il n’y a donc pas eu de rupture d’approvisionnement que ce soit en semences, en engrais ou en phytosanitaires  ».

Du côté de Sévepi, le directeur souligne de nombreux changements d’assolement chez les adhérents.

«  Nous avons eu une demande soutenue en maïs aux dépens du lin en raison de l’incertitude de débouchés pour cette culture du fait du contexte sanitaire mondial et de la fermeture des frontières chinoises notamment  » souligne Jean-Baptiste Hue.

Si l’exécution des productions a connu une activité qualifiée de «  très vive  » durant la première semaines de confinement, la demande francilienne connait depuis quelques difficultés. «  Nous observons une baisse dans la demande de céréales à destination de l’artisanat, souligne Hervé Courte. Les meuniers font en effet état d’une baisse de 30  % de la demande après les premiers jours d’euphorie  ».

Autre marché déprimé, celui de l’agriculture biologique, où les besoins ont diminué de 70  %. «  En l’absence de restauration sociale, les menus bios proposés dans les cantines par exemple n’ont plus lieu d’être et font chuter fortement la demande car les autres circuits de commercialisation ne permettent pas de compenser cette perte  » étaye Hervé Courte.

Enfin, la demande en orge de brasserie a elle aussi chuté de 20 à 25  %.

Si les différentes mesures mises en place à ce jour permettent aux coopératives de poursuivre une activité quasiment normale en Île-de-France, d’autres défis sont à venir dont celui de la gestion du personnel après la date du 11 mai.

Chez Sevépi, on s’inquiète également de l’organisation de la future moisson avec l’embauche de saisonniers dans des conditions sanitaires qui resteront particulièrement strictes.

Marine Guillaume

Retrouvez aussi le témoignage de Christophe Grison, président de la coopérative Valfrance :

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