Aller au contenu principal

Une table ronde pour expliquer la méthanisation

L’idée de se lancer dans la méthanisation est mûre à la coopérative agricole Bonneval, Beauce et Perche. Deux unités seraient implantées sur son territoire qui auraient besoin chacune d’environ 800 hectares pour leur approvisionnement.

Mais pour la coopérative, le lancement ne se fera que si c’est rentable pour les adhérents qui fourniront les plantes introduites dans les méthaniseurs et pour l’ensemble de ses adhérents.

Pour leur expliquer les ressorts de cette technologie, la coopérative a organisé une table ronde sur ce sujet lors de son assemblée générale. Pascale Dutronc, directrice commerciale chez GRT Gaz, qui a en charge le réseau de distribution du gaz, a d’abord expliqué que dans le cadre de la transition énergétique, « 90 % du potentiel de production de biogaz est agricole. L’objectif est de produire 90 Twh en 2030 ».

Elle a précisé que Bonneval avait pour atout sa proximité du réseau existant mais qu’il fallait prendre une décision rapidement afin de rentrer dans la file d’attente — qui compte déjà plus de quatre cents projets — et bénéficier de la mobilisation des pouvoirs publics.

Pour sa part, Julien Tolo, de la société Naskeo environnement qui installe des méthaniseurs, a expliqué ensuite leur mode de fonctionnement en le comparant à celui d’un estomac de vache et a décrit les différents types d’installations existantes.

Il a été ensuite question des cultures qu’il est possible d’introduire dans la machine. Selon Pierre-Charles Duru, de KWS, il existe des Cive (Cultures intermédiaires à valorisation énergétique) d’hiver et de printemps, dont sa société fournit les semences.

Ce qui implique « une modification du système de culture », a expliqué à son tour Clément Jullien, en charge du conseil à la coopérative. « Il faut faire deux cultures par an », a-t-il résumé.

Mais cette augmentation de la charge de travail et des coûts — il faut considérer la culture intermédiaire comme une vraie — engendre des bénéfices tant agronomiques que financiers.

Enfin, le dernier intervenant de cette table ronde, Jean-Yves Gardony, est agriculteur dans le Gâtinais (Loiret). Avec quinze collègues, ils ont monté la société Biogaz Gâtinais autour d’un méthaniseur, démarré en 2012 après sept ans de réflexion et quatre millions d’euros d’investissement.

Le gaz produit est injecté dans le réseau depuis 2016. Le gisement est un mix : 50 % agricole, 30 % de déchets industriels et 20 % de déchets urbains. « Un site de méthanisation, ce sont des hommes qui travaillent dedans. Ils doivent être formés et compétents. Une dimension industrielle à ne pas négliger », a-t-il prévenu.

Le pilotage d’une telle installation est un vrai métier : maîtrise de l’alimentation, contrôle de la production, contrôle de l’activité biologique, gestion des dysfonctionnements. Sans oublier les aspects administratifs et la maintenance : « Si c’est mal géré, c’est vite la catastrophe ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Bernard Doussineau est trufficulteur sur une parcelle de 3,5 hectares à Villeromain depuis plus d'une quarantaine d'années.
La trufficulture résiste en Loir-et-Cher
Le mois de décembre sonne le début de la récolte des truffes. Lors de l’assemblée générale des forestiers privés de Loir-et-Cher…
Jeudi 13 novembre, à Mont-près-Chambord. Le préfet de Loir-et-Cher, Joseph Zimet, a visité la Tonnellerie du Val de Loire.
Le métier historique de tonnelier perdure en Loir-et-Cher
La Tonnellerie du Val de Loire, l’une des dernières de la région, a ouvert ses portes au préfet de Loir-et-Cher, jeudi 13 …
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
Giremoutiers, lundi 1er décembre. Le président de Seine Grands lacs et de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier, est venu à la rencontre des agriculteurs afin de poser les problèmes et trouver des solutions.
La gestion des inondations mobilise fortement en Seine-et-Marne
Alors que la profession agricole n’a pas été concertée en amont sur des projets d’aménagement, une réunion d’échanges avec le…
Présence d'un loup en Seine-et-Marne
Un loup a été observé dans l'est du département de Seine-et-Marne ces dernières semaines. Les empreintes relevées le confirment.
Publicité