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Agri-Solidaire : une première pierre à l’édifice

Le Conseil départemental, la commune de Griselles et trois agriculteurs grisellois ont signé la première convention Agri-Solidaire. Celle-ci définit les modalités d’intervention des agriculteurs lors d’évènements climatiques exceptionnels.

De gauche à droite, au premier rang : Loïc Delion, Simon Gois et Thierry Rondeau. Au second rang : Marc Godet, Gérard Guidat, Hugues Saury et Corinne Melzassard.
De gauche à droite, au premier rang : Loïc Delion, Simon Gois et Thierry Rondeau. Au second rang : Marc Godet, Gérard Guidat, Hugues Saury et Corinne Melzassard.
© Olivier Joly

Le mercredi 28 juin, Hugues Saury, président du Conseil départemental, Marc Gaudet, Premier vice-président de l’institution, Gérard Guidat, maire de Griselles, ainsi que trois agriculteurs de la commune, Loïc Delion, Simon Gois et Thierry Rondeau, ont signé la première convention Agri-Solidaire. Il s’agit d’un dispositif du Département en faveur du monde agricole, un an après les inondations exceptionnelles de mai et juin 2016 : 242 communes touchées ; un tiers des routes coupées… Lors de ces événements, les acteurs institutionnels avaient été mobilisés : Conseil départemental, Service départemental d’Incendies et de Secours et communes. Par ailleurs, à Gidy, à Chécy ou encore à Griselles, les agriculteurs, grâce à leur matériel, purent accéder aux zones touchées avant les forces de secours : déblaiement des axes routiers, mise en sécurité des personnes, etc.

Une puissance minimale de 90 CV

Prévue pour quatre ans, la convention définit les conditions dans lesquelles les agriculteurs interviennent lors d’opérations de déneigement ou d’événements météorologiques de niveau d’alerte orange et rouge. Selon les dispositions prévues par la convention, l’agriculteur devra posséder un tracteur d’une puissance minimale de 90 CV et quatre roues motrices. En service hivernal, le Département pourra fournir au prestataire une lame de raclage pour l’intervention sur son réseau routier, sous réserve d’une étude précise des besoins du réseau départemental secondaire par les services de la Direction de l’Ingénierie et des Infrastructures. Lors d’événements météorologiques de niveau d’alerte orange et rouge, le maire de la commune est responsable de la mise en œuvre, par le prestataire, des matériels utilisés. En service hivernal, la décision d’intervention est prise par la Direction de l’Ingénierie et des Infrastructures du Conseil départemental. En situation d’alerte météorologique orange et rouge, la décision d’intervention est prise par le maire de la commune.

Respecter les conditions d’intervention

Pour couvrir les risques liés aux différentes interventions prévues par la convention, le Département s’engage à souscrire une police d’assurance responsabilité civile. De son côté, l’agriculteur s’engage à : respecter les conditions d’intervention telles que fixées par la réglementation en vigueur et notamment par le code de la route ; informer immédiatement l’agence territoriale du Département en cas de survenance d’un sinistre en cours d’intervention ; souscrire une police d’assurance personnelle de responsabilité civile ainsi qu’une police d’assurance spécifique au matériel agricole utilisé lors de sa participation aux différentes interventions prévues par la convention.

Une actualisation annuelle

L’agriculteur est indemnisé par le Département pour le temps effectif d’intervention à compter du départ du tracteur de son lieu de garage jusqu’à son retour. Les tarifs d’indemnisation sont ceux fixés par la Chambre d’agriculture. Ils feront l’objet d’une actualisation annuelle établie au mois d’octobre de l’année en cours et seront applicables durant toute la période hivernale allant jusqu’à fin mars de l’année suivante. Ils seront communiqués au prestataire avant le début de la période hivernale. Enfin, l’agriculteur solidaire se verra remettre des tee-shirts et des chasubles identifiant son intervention Agri-Solidaire.

Ils ont dit…

Thierry Rondeau, agriculteur à Griselles : L’officialisation d’un état de fait. On fait souvent appel aux agriculteurs. Ces derniers ont toujours été solidaires : entre eux et vis-à-vis de la population. Lors des inondations de 2016, j’ai fourni de la main-d’œuvre, des tuyaux d’irrigation et la parcelle de blé où l’eau a été évacuée : je n’ai pas regardé aux conséquences sur les récoltes ! Faire appel aux agriculteurs permet d’avoir le matériel adéquat : une pompe de 1.000 m3/h et des tuyaux d’irrigation pour évacuer l’eau sur 400 m. Les événements que nous avons connus au printemps 2016 nous ont permis de nouer quelques liens avec les habitants du hameau (NDLR : les Fourneaux). Une chaîne de solidarité s’était créée. Je n’ai jamais vu des tuyaux d’arrosage installés aussi rapidement !

Hugues Saury, président du Conseil départemental : Ce qui s’est passé il y a un an a marqué le Conseil départemental. La solidarité s’est exprimée lors de la catastrophe que nous avons connue. Les agriculteurs viennent en appui des services de secours. Une solidarité qu’il fallait encadrer et en développer le principe car, en raison du réchauffement climatique, nous connaîtrons encore des situations dramatiques.

Marc Godet, Premier vice-président du Conseil départemental : Depuis plusieurs années, le secteur de Pithiviers-Outarville a un dispositif de déneigement hivernal :
un secteur à congères. (…) La convention est valable toute l’année et pour tout type d’intempérie. Le maire entre dans le jeu. Sur le réseau départemental, il y aura une validation du Conseil départemental. Les agriculteurs seront au service du territoire, avec les pompiers et le service des routes.

Corinne Melzassard, conseillère départementale : L’aboutissement d’un an de travail. La sécurité des personnes et du territoire est notre priorité. C’est le maire qui prendra la décision de faire appel aux agriculteurs. La convention a toute sa cohérence par rapport à ce que l’on vit.

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