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Agriculture biologique : des projets à construire dans le Loiret

Mardi 16 octobre, la commission agriculture biologique de la FDSEA du Loiret s’est réunie sur la ferme du Champs d’eau à Greneville-en-Beauce.

© Justine Vrignaud

D’après Macron, Le plan Ambition bio doit permettre d’atteindre l’objectif de 15 % des surfaces agricoles en bio d’ici 2022, avec une priorité donnée à la conversion dès cette année pour accompagner la tendance et un renforcement du Fonds avenir bio. Se lancer dans l’agriculture biologique peut donc être une réelle opportunité.

Le Loiret compte environ 100 exploitations/ exploitants en agriculture biologique, six d’entre eux étaient présents lors de cette rencontre qui était ouverte aux adhérents comme au non adhérents.
C’est Louisette Daubignard, présidente de la commission AB de la FDSEA du Loiret, qui a accueilli chez elle le petit groupe pour un repas convivial suivi de discussions et de la visite de sa ferme.

Louisette élève avec son mari des volailles de chair et a également des cultures de légumineuses et de protéagineux. Elle tient un petit magasin en vente directe où elle vend ses produits mais aussi ceux des producteurs alentours.
Le tour de table de l’après- midi a permis de faire le point sur l’actualité de l’agriculture biologique, toutes filières confondues.
Pour les agriculteurs déjà convaincus et présents autour de la table, se lancer dans la bio n’est pas simple. Le sujet de l’accompagnement et du conseil à la conversion ou à l’installation est une vraie question. Actuellement la chambre d’Agriculture du Loiret ne compte qu’une seule conseillère impliquée mais ce n’est pas suffisant, il en faudrait plus.
Après la production se pose également la question de la vente et de la valorisation, dans le Loiret il y a un manque de moyen pour le conditionnement et la mise sur le marché. Tout reste donc à faire…
Pour valoriser et pouvoir se démarquer des autres productions européennes et françaises, les agriculteurs bio aimeraient avoir leur propre label. Il n’en existe pas aujourd’hui. Il y a donc un problème de reconnaissance et de mise sur le marché des produits bio français qui n’ont pas les mêmes références que le bio du Brésil ou de Pologne. 
L’agriculture biologique, plus que la bonne image environnementale qu’elle dégage, permet à l’agriculteur si bien maîtrisée, une rentabilité économique. Dans le Loiret, la bio pourrait répondre à une vraie opportunité motivée par une vraie demande des consommateurs : il faut soutenir les porteurs de projet !

Moi agri AB, qui je suis, ce que je veux faire, comment je vois le travail d’un groupe AB

Louisette Daubignard, agricultrice biologique à Greneville- -en-Beauce en EARL avec mon conjoint. Nous cultivons 140 ha de cultures diversifiés et élevons des volailles que nous vendons en direct. L’objectif de la commission Bio est d’aider au développement de l’agriculture biologique dans le Loiret. Ce mode de production répond à une demande croissante de la société. Consciente que le changement de mode production pour l’agriculteur engendre une prise de risque importante et une peur de l’inconnu, nous devons offrir une visibilité économique, agronomique et de durabilité en terme de temps de travail.
Pour faciliter la production de grandes cultures sans trop la complexifier, il me semble important que chaque ferme puisse compenser une éventuelle perte économique découlant de cultures agronomiquement intéressantes mais peu rentables par une culture économiquement rentable. Pour cela, la création de micro filière avec transformation des produits (végétaux et animaux) avec une valorisation locale et/ou territorial, le tout géré par des agriculteurs en coopérative, sera un atout incontournable pour les exploitants loiretains.
J’espère donc pouvoir mener ce travail de valorisation de la production bio loirétaine, afin de donner envie à un maximum producteurs de franchir le pas vers l’agriculture biologique.

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