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Édito
« Agriculture et chasse, deux pans de la ruralité, doivent oeuvrer ensemble face aux attaques »

Philippe Girardot, président de la commission faune sauvage de la FDSEA de Seine-et-Marne, fait le point et adresse ses voeux.

« À l’aube de cette nouvelle année, permettez-moi de vous présenter tous mes vœux. Que 2021 nous permette de retrouver le lien social qui est important pour le monde rural et à chacun de s’épanouir dans ses projets.

L’année 2020 a profondément marqué nos vies et nos exploitations. Sur le plan de la faune sauvage, nous avons dû faire face aux conséquences de la Covid-19. Avec le Préfet de Seine-et-Marne, notre administration départementale et la Fédération départementale des chasseurs, la profession agricole a œuvré pour que nous puissions défendre nos cultures.

C’est ainsi que durant les deux confinements, les nuisibles ont pu être détruits et le sanglier chassé sous réserve de l’application stricte des règles de sécurité et de dérogations.

L’année 2020 a également vu la publication du nouveau schéma départemental cynégétique. S’il définit les grandes lignes directrices de la chasse en Seine-et-Marne, nous avons été particulièrement attentifs sur le volet sanglier et les dégâts. Des points rouges et noirs ont été définis, des règles spécifiques s’y appliquent et nous resterons vigilants sur leurs mises en œuvre.

De leur application sur le terrain dépendra la maîtrise ou non des populations de sangliers.

Sur les dégâts, seule une baisse drastique des sangliers permettra de revenir à un équilibre acceptable. Les mesures de protection ont montré leurs limites, il suffit qu’un seul maillon de la chaîne dysfonctionne (retard de protection, suspension d’effarouchement ou d’agrainage au printemps…) et ce sont les agriculteurs qui en paient les conséquences.

Avec 1 100 hectares de dégâts, la situation n’est plus tenable. À ce titre, la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage a rendu un avis positif pour la chasse au sanglier en battue au mois de mars. Les arrêtés sont mis en consultation du public.

Sur le plan du petit gibier, j’aurai aussi une pensée pour nos éleveurs de gibiers de chasse. Le confinement de cet automne a plongé les élevages dans une situation compliquée. Faute de chasse, ils n’ont pas pu vendre leurs oiseaux.

Aussi, avec la FDC77, nous avons proposé au Préfet un allongement d’un mois de la chasse du faisan et de la perdrix rouge. Durant le mois de février, vous devriez pouvoir chasser ces deux espèces. Cela reste insuffisant et il faudra trouver d’autres accompagnements pour cette filière, mais cet allongement devrait éviter une concentration importante des animaux dans les élevages.

Toujours sur le petit gibier, je me félicite de l’intérêt porté par les agriculteurs à la mesure financée par le conseil régional d’Île-de-France, la MAE (mesure agroenvironnementale) biodiversité. Ce ne sont pas moins de 2 200 hectares d’aménagements favorables pour la faune ordinaire de nos campagnes qui ont été contractualisés.

J’associerai aussi les cultures d’intérêt faunistique et floristique (CIFF) créées par la FDC77. Cette mesure plus simple et facile à mettre en œuvre sur nos exploitations permet de concilier la chasse et la biodiversité en respectant nos enjeux économiques. N’hésitez pas à vous rapprocher de la FDC77.

La liste des sujets est longue sur la faune sauvage. J’aurais aussi pu évoquer le dossier des nuisibles, le dossier des prédateurs, des clôtures et d’autres encore.

Croyez bien que notre seul objectif vise à concilier la chasse et l’agriculture. Ces deux pans de la ruralité doivent œuvrer ensemble face aux attaques incessantes que les uns et les autres subissent. Pour ne pas que le sanglier stigmatise à lui seul les tensions, il est urgent d’en réduire les populations.

Vous pouvez compter sur l’implication tant des élus de la FDSEA77 que du personnel sur ces sujets, n’hésitez à nous contacter. Bonne année à vous tous ! »

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