Aller au contenu principal

Agriculture régénérative : le projet Arpège présenté

Le projet Arpège, qui vise à quantifier les rendements et bienfaits de l’agriculture régénérative, a été présenté lundi 24 février lors du Salon de l’agriculture sur le stand Terres Inovia.

Lundi 24 février, à Paris. Un consortium de partenaires, dont le groupe coopératif Axéréal, a présenté le projet Arpège lors du Salon de l'agriculture.
Lundi 24 février, à Paris. Un consortium de partenaires, dont le groupe coopératif Axéréal, a présenté le projet Arpège lors du Salon de l'agriculture.
© L.B. - Horizons

Lors du Salon de l'agriculture, lundi 24 février, Axéréal et Terres Inovia ont présenté le projet Arpège avec tous les partenaires. Arpège est un programme sur quatre ans visant à quantifier les rendements et les bienfaits de l'intégration des légumineuses ainsi que l’allongement de la rotation des cultures. Avec un budget de 9 millions d'euros, dont 3 millions financés par la BPI, ce projet ambitionne de fournir des données chiffrées afin de généraliser ces pratiques à plus grande échelle.

Un projet ambitieux

« C'était une demande des agriculteurs de pouvoir avoir des données chiffrées sur ce type d'agriculture », affirme Pierre Toussaint, directeur agro transition chez Axéréal. En effet, l’objectif d’une transition vers une agriculture régénérative au sein de la coopérative Axéréal implique des changements de pratiques, et les agriculteurs souhaitent disposer de résultats tangibles avant de s'y engager pleinement. Aujourd’hui, ce sont 800 agriculteurs qui sont déjà impliqués dans cette démarche régénérative, et Axéréal espère en atteindre 2 000 d'ici à 2026.

Gilles Robillard, président de Terres Inovia, souligne l'importance d’Arpège : « C'est un projet collaboratif de création de valeur ajoutée pour les agriculteurs. Face aux défis du changement climatique ainsi qu'aux successions d'excès météorologiques, il faut trouver des solutions pour le monde agricole. L'agriculture doit s'adapter tout en produisant toujours plus, mais avec une réduction des intrants. Ce projet permet de proposer des pistes de réponses ».

Une approche terrain

Le projet Arpège se déroulera en plusieurs phases afin de mesurer l'impact des pratiques agricoles sur les rendements et la durabilité des exploitations. La première année sera consacrée à l’évaluation de la rentabilité du système, la deuxième année à l’optimisation des rendements, la troisième à l’allongement de la rotation des cultures et au renforcement de la résilience, et la dernière année consistera à former les agriculteurs engagés dans le projet.

Actuellement, 100 agriculteurs participent à l'expérimentation, couvrant 420 parcelles situées principalement dans la région Centre. Fabien May, agriculteur à Val-au-Perche (Orne) et administrateur Axéréal, fait partie du projet et témoigne : « Je suis déjà moi-même en agriculture régénérative par conviction depuis plusieurs années. Ce projet va me permettre d'avoir des données qualitatives me permettant d'aller encore plus loin dans la réflexion ». Les agriculteurs impliqués effectuent des prélèvements réguliers avec une cartographie précise et des points GPS pour assurer un suivi optimal des évolutions. « Ce qui est bien avec ce projet, c'est que les interprétations ne sont pas décorrélées du terrain. Ce ne sont pas des analyses enfermées dans un laboratoire, mais des observations directement issues du champ », ajoute l’agriculteur.

Lancé depuis l'automne 2024

L'expérimentation Arpège a débuté à l'automne 2024 avec les premiers semis. Tout au long du projet, des ajustements pourront être effectués en fonction des résultats obtenus, afin de tester différentes techniques culturales et leur impact sur la production. L'objectif est d'aboutir à des données concrètes permettant d'étendre ces pratiques.

Axéréal, via son programme CultivUp, espère ainsi que le projet Arpège servira de modèle pour inciter davantage d'agriculteurs à se lancer dans l’agriculture régénérative proposée par le groupe coopératif.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité