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Aidagri en ordre de marche face à la crise agricole

L'association d'aide aux agriculteurs en difficulté Aidagri 28 a tenu son assemblée générale annuelle sous la houlette de Pascal Laya, le 19 juin à Chartres.

Jeudi 19 juin, à Chartres. Aux côtés de Claire Person, Marion Lesne (à d.), prend le relais de Carine Hardy pour suivre les dossiers que traite l'association Aidagri.
Jeudi 19 juin, à Chartres. Aux côtés de Claire Person, Marion Lesne (à d.), prend le relais de Carine Hardy pour suivre les dossiers que traite l'association Aidagri.
© H.C. - Horizons

Fondée en 2010 par l'ensemble des organisations professionnelles agricoles d'Eure-et-Loir (chambre d'Agriculture, FNSEA, JA, MSA, DDT, coopératives, centres de gestion, banques et assurances), l'association Aidagri 28 vise à les rassembler autour d'une table pour venir en aide aux agriculteurs en difficulté. Présidée depuis l'an dernier par Pascal Laya, elle tient son assemblée générale jeudi 19 juin à Chartres.

Plus de temps

Des travaux qui permettent de présenter Marion Lesne, qui vient d'Épernay (Marne) pour pallier le départ de Carine Hardy vers d'autres horizons. C'est désormais elle qui sera chargée du suivi des dossiers qui arrivent sur le bureau de l'association. Détachée par la Chambre, elle aura plus de temps à y consacrer si le besoin s'en fait sentir. « Je suis confiant, la transition devrait bien se passer », assure Pascal Laya.

Avant cela, Pierre Savy présente les comptes d'une association dont tous les membres sont à jour de cotisation. Il relève une subvention d'Amazone (1 000 euros) et constate la baisse de la subvention du Département. « C'est la même chose pour tous mais j'ai une inquiétude sur le fait de baisser en ce moment », pointe le trésorier qui salue également l'arrivée d'un nouveau membre : Fitagri.

Sans surprise, l'activité sur l'année 2024 a été importante avec une quarantaine de rendez-vous, onze tables rondes, deux consultations judiciaires et deux audiences au Tribunal de grande instance. En 2025, cinq nouveaux dossiers sont arrivés et dix-huit toujours suivis. « Cependant, la surcharge de travail que l'on attendait après la récolte n'est pas arrivée », constate Pascal Laya.

En règle générale, la prise en charge d'un dossier s'étale sur quelques années mais des dossiers de 2016 n'ont été clôturés qu'en 2024… Sur les vingt-quatre dossiers suivis avant 2024, deux le sont toujours, douze ont conduit à une poursuite d'activité, sept vers une procédure collective et trois à une cessation d'activité. « Nous recevons plus de dossiers d'agriculteurs de plus de 60 ans qui ont du mal à finir leur carrière », note le président.

Globalement, Aidagri reçoit moins de dossiers du secteur de l'élevage qu'avant et 60 % concernent des exploitations en grandes cultures. Tous les secteurs géographiques et toutes les cultures sont concernés. « Il faut réagir avant que le conjoncturel devienne structurel et quand les factures s'accumulent », conseille l'ancien président de l'association, Jean-Michel Gouache.

Les difficultés s'accumulent

Parmi les membres présents, les coopératives signalent une hausse des comptes débiteurs, mais que les exploitants ont globalement fait en sorte de ne pas compromettre la prochaine campagne. Les banques conseillent de faire le point sur la trésorerie dès la fin de la récolte. Quant à la MSA, elle relève un afflux de demandes de prise en charge de cotisations et que beaucoup d'échéanciers 2024 n'ont pas été honorés.

Ça se tend hélas de plus en plus.

Contact : Marion Lesne au 02.37.53.44.52 ou au 06.69.46.40.32.

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