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Alain Bouzy, ou le journalisme au service de l’Histoire

Ancien journaliste, Alain Bouzy a sorti des archives la véritable histoire de la bande d’Orgères, qui sévissait en Beauce à la fin du XVIIIe siècle, pour en tirer un livre qui se lit comme un roman.

« On véhicule tout un tas de fantasmes et de légendes hors de proportion sur la bande d’Orgères »
« On véhicule tout un tas de fantasmes et de légendes hors de proportion sur la bande d’Orgères »

« C’est un sujet qui m’intéresse depuis plus de vingt ans. J’ai ouvert un dossier et accumulé des pièces, rencontré quelques descendants des protagonistes de cette histoire — encore fâchés que l’on s’y intéresse... J’ai creusé, déchiffré tout ce que j’ai pu trouver aux Archives départementales et j’ai juré de me servir uniquement des éléments du procès... »

Au terme de ce patient travail, l’ancien journaliste chartrain Alain Bouzy a tiré matière à un livre : « La loi de la guillotine ou la véritable histoire de la bande d’Orgères »*, qui se dévore comme un roman.

« Je ne voulais absolument pas écrire un livre régionaliste », se défend-t-il, « même si c’est sûr, c’est arrivé “près de chez vous”... À travers ce procès, on apprend plein de choses sur cette époque qui précède l’arrivée de Napoléon. L’histoire des chauffeurs d’Orgères, les anciens en ont entendu parler mais pas les plus jeunes. Et elle est plutôt mal connue, on véhicule tout un tas de fantasmes et de légendes hors de proportion. »

C’est pourquoi Alain Bouzy a souhaité écrire la véritable histoire de ces brigands qui sévissaient en Beauce à la fin du XVIIIe siècle.

Opérant en journaliste, il s’en tient aux faits qui abondent dans les minutes du procès et parvient à redonner vie au Borgne de Jouy, au Beau François ou au Rouge d’Auneau : « La vie a cabossé ces gens-là », pointe-t-il en ayant observé les masques mortuaires des guillotinés.

À travers leurs destins croisés, il questionne le système de l’époque, l’État et brosse ainsi précisément le portrait d’une période méconnue, confuse et d’une grande violence : « Et sur ce point, ce n’était vraiment pas la peine d’en rajouter. »

*publié en février aux éditions du Cherche-Midi.

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