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Alerte sur des ETA en souffrance

Les entreprises de travaux agricoles subissent elles aussi les aléas de la météo. Certaines connaissent également des problèmes de trésorerie.

Enfin plusieurs jours d'affilée sans pluie ! Pour de nombreux agriculteurs, c'est le soulagement, même s'il reste difficile d'entrer dans certaines parcelles, encore détrempées. Pour les entrepreneurs agricoles, la situation reste complexe, voire inextricable. À cause des fenêtres météo qui se sont réduites comme peau de chagrin, « c'est la guerre entre clients car ils veulent tous recourir à nos services en même temps ! », commente Jean-François Crouzard, dirigeant d'une entreprise de travaux agricoles à Villegruis (Seine-et-Marne) et secrétaire de la Fédération des entrepreneurs du territoire d'Île-de-France.

L'arrachage de betteraves ou des pommes de terre a parfois pris du retard, les semis doivent être effectués maintenant : l'équation devient vite impossible, d'autant que le secteur est soumis à une difficulté chronique, l’absence de main-d'œuvre. « Il me manque trois saisonniers sur une équipe de sept », estime Jean-François Crouzard.

Les difficultés des exploitants qui ont connu une très mauvaise moisson cette année rebondissent en cascade sur les entrepreneurs, avec un nombre de factures impayées en forte augmentation. « Avant, la moisson était toujours payée régulièrement. Aujourd'hui, 50 % de clients ne l'ont pas encore réglée », constate Jean-François Crouzard. Les traites continuent à tomber, et les charges, elles, ont explosé, avec notamment un coût de matériel agricole en constante augmentation. « Nous nous attendons à des faillites », déplore Frédéric Bouché, agriculteur à Ballancourt-sur-Essonne (Essonne) et président de la Fédération des entrepreneurs des territoires Île-de-France.

L'état des champs complique également le travail, le ralentissant dans bien des cas. « À cause de ce stress, on travaille en flux tendu, et il y a beaucoup de casse, constate Frédéric Bouché. Casse de matériel, et parfois accidents de travail se sont multipliés ces derniers temps ».

L'état des parcelles rend difficile le travail dans les champs, occasionnant beaucoup de casse de matériel.

Cette situation a conduit Frédéric Bouché à envoyer un courrier d'alerte aux préfets de départements et de région, le 28 octobre dernier. L'objectif : « La mise en œuvre immédiate d’outils d’accompagnement opérationnels ». Parmi les dispositifs évoqués, le chômage partiel, l'étalement des cotisations MSA et des charges sociales, le report des échéances de prêts. À ce jour, aucune réponse n'a été reçue. La Fédération des entrepreneurs des territoires Île-de-France invite les entrepreneurs non encore adhérents à la rejoindre, pour donner encore plus de force aux revendications.

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