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Alysé dresse un état des lieux de 2024

Les éleveurs du département se sont réunis lundi 28 avril à La Cour-Marigny (Loiret) pour l’assemblée de section Alysé. Bilan 2024 et projets ont marqué cette réunion.

Jeudi 24 avril, à La Cour-Marigny. L'assemblée des sections d'Alysé s'est déroulée sous la présidence de Nicolas Michaud.
Jeudi 24 avril, à La Cour-Marigny. L'assemblée des sections d'Alysé s'est déroulée sous la présidence de Nicolas Michaud.
© F.J. - Horizons

Réunis à La Cour-Marigny (Loiret) lundi 28 avril, les éleveurs ont assisté à la présentation du rapport d'activité 2024 lors de l'assemblée des sections Loiret et Cher d'Alysé.

Le président d'Alysé, Nicolas Michaud, a d’abord souligné que « l'année 2024 aura une fois de plus été atypique sur le plan climatique et sanitaire, notamment avec la Fièvre catarrhale ovine (FCO) ». Les conditions météorologiques défavorables ont fortement perturbé les récoltes fourragères, organisées « dans des conditions difficiles, avec une qualité médiocre ». La gestion du pâturage n'a pas été épargnée, rendant « les animaux en situation d'inconfort dans les prairies » et impactant la croissance des jeunes animaux, tandis que « la production laitière a connu une baisse à la mise à la pâture des animaux ».

L'autonomie fourragère au cœur des préoccupations

Face à ces difficultés, le président d'Alysé a insisté sur l'importance de renforcer l'autonomie des exploitations : « L'autonomie fourragère est bel et bien un réel défi pour les éleveurs ». Il a salué l’investissement du pôle fourrage, qui « s'investit d'ailleurs toujours plus afin de vous accompagner au mieux pour trouver des alternatives et tendre vers des systèmes de plus en plus résilients ».

Une année marquée par la FCO

La situation sanitaire a également marqué l’année écoulée. « Notre zone a été impactée par la FCO, ce qui a occasionné de lourdes pertes de cheptels et de production, sans compter les effets secondaires sur plusieurs années », a expliqué Nicolas Michaud. Il a alerté sur l'importance d'intégrer désormais ces risques dans la gestion quotidienne des élevages : « Le sanitaire est un nouveau fléau qu'il va falloir compter dans les aléas de nos élevages ». La prévention, selon lui, « passera par un bon état des cheptels ainsi qu'un protocole vaccinal ». En prévision de 2025, il a appelé à « rester vigilant sur la FCO ».

Un contexte économique en légère amélioration

Malgré un contexte difficile, l'amélioration globale du revenu des éleveurs est une note positive. « Le contexte économique, en termes de revenu, s'est globalement amélioré pour l'ensemble des éleveurs, qu'ils soient laitiers ou allaitants », a-t-il souligné.

Pour accompagner cette dynamique, Alysé a déployé de nouveaux outils, parmi lesquels Pilote maïs, expérimenté en 2024. Cet outil innovant « aide au suivi de la maturité du maïs pendant son cycle de pousse et permet de disposer de prédictions quant à la période optimale de récolte ». Nicolas Michaud a précisé que « cet outil sera déployé à plus grande échelle cette année 2025 ».

Une dynamique de projets pour 2025

Plusieurs projets seront poursuivis ou renforcés en 2025. Le pôle Parage continuera de former les éleveurs et d'organiser des achats groupés. Le pôle Bâtiments développera son expertise pour accompagner les exploitations dans la gestion du stress thermique, enjeu grandissant.

Sur le volet fourrager, Alysé souhaite mieux informer les éleveurs sur les risques liés aux mycotoxines et proposera la réalisation d’analyses à un tarif concurrentiel pour ses coopérateurs. Dans la même dynamique, le pôle Agrofournitures organisera des commandes groupées pour sécuriser l’approvisionnement, tandis que le pôle Monitoring renforcera ses actions de conseil et d’installation de systèmes de suivi d'élevage.

Pour finir, le pôle Fourrages proposera des semences adaptées aux besoins des ruminants. Et le pôle Énergie accompagnera les projets de substitution et de production énergétique, inscrivant les exploitations dans une trajectoire de durabilité renforcée.

En conclusion, Nicolas Michaud a rappelé les mutations en cours : « Sans surprise, notre territoire connaît une baisse des effectifs, qu'ils soient en nombre d'exploitations et/ou d'animaux ». Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité de renforcer les compétences économiques des exploitants : « Le pilotage économique de nos élevages est d'autant plus fondamental ».

Après l'assemblée, les participants ont partagé un déjeuner avant d'aller visiter une exploitation et de participer à des ateliers à Lorris.

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