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« Apporter une compétence sur le volet eau potable »

Arrivé à la Chambre d’agriculture en juillet dernier, Romain Salles définit sa mission.

© Loiret agricole et rural

« L’hydrogéologue est un scientifique qui s’occupe des problématiques liées à l’eau dans le sol : eau potable, irrigation, eau utilisée par l’industrie, etc. » explique Romain Salles, qui a rejoint la chambre d’agriculture en juillet dernier. « J’ai été recruté pour apporter une compétence sur le volet eau potable, en lien avec les Bassins d’Alimentation de Captages (Bac). »

Dans le département du Loiret, une première liste de douze captages prioritaires a été établie en 2009, suivie d’une seconde de huit unités en 2014. Les syndicats des eaux ont l’obligation d’y mettre en place des Bac définissant un périmètre et des actions. Objectif : maintenir ou reconquérir la qualité de l’eau. À l’heure actuelle, cinq Bac, dont l’un sur le Val d’Orléans, ont été établis. Les autres sont en cours d’élaboration.

 

Des nappes peu profondes

En amont de la réunion du comité de pilotage, le scientifique reçoit un rapport du bureau d’études travaillant pour le syndicat des eaux : « On regarde les points positifs et les incohérences. Là où le travail a été mal fait, on demande des corrections : elles seront validées par le comité de pilotage. » Celui-ci se réunit à une fréquence variable. « L’eau du Loiret est sensible aux pollutions diffuses. Dans certains départements, les nappes phréatiques sont bien protégées. Dans le Loiret, ce sont des nappes peu profondes : une pollution de surface risque de se retrouver dans la nappe. » D’où la Directive nitrates avec quasiment la totalité du département classé en zone sensible. La Sologne y échappe car les argiles protègent la nappe.

Le stockage ? « Une question à l’étude. » L’Organisme unique ? Un dossier sur lequel « une expertise hydrogéologique » est requise. Prenons l’exemple du secteur de la Bonnée. L’idée : référencer tous les forages sur les communes du secteur. « Les agriculteurs ont répondu à une enquête dont nous sommes en train de traiter les résultats. La finalité : différencier les captages alimentés par les alluvions de la Loire des nappes phréatiques plus profondes (calcaire de Beauce ou craie du Gâtinais). »

 

Sur toute la parcelle

Romain Salles définit le sens de sa mission en ces termes : « Veiller à ce que des erreurs ne soient pas commises au niveau hydrogéologique et qui auraient des conséquences pour les agriculteurs. Quand on traite une problématique, cela nécessite de se renseigner le plus possible sur le contexte. (…) Je dois rester impartial pour garder ma crédibilité scientifique : je m’en tiens aux aspects techniques et tout ce qui est politique est du ressort des élus. »

L’agriculture de précision fait également partie de la mission du jeune scientifique. « Un secteur très actif depuis un an. » De mi-novembre à mi-décembre, auront lieu des survols par drone de parcelles de colza. Pour le blé, les opérations se dérouleront en avril. En 2014, le procédé avait été appliqué sur 1.500 ha de blé et de colza. « On utilise surtout le drone sur le Gâtinais : l’agriculture de précision permet d’optimiser des terres qui ne sont pas les meilleures du département. L’an dernier, des agriculteurs avaient pris le service sur une ou deux parcelles : les échos ayant été favorables, cette année, l’activité devrait se développer. » Un secteur à plusieurs acteurs de la modulation azotée : FarmStar et drone de la chambre d’agriculture. « On passe de l’échelle la plus grande à l’échelle la plus petite. Avec le drone, on est sur l’échelle la plus petite mais sur toute la parcelle. »

 

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