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Tribune de Cédric Boussin
« Avril : un modèle unique créateur de valeur pour le monde agricole depuis quarante ans »

Cédric Boussin est membre du conseil des représentants des régions de la Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux (Fop) pour le Loiret. Il prend la plume pour rappeler quelques réalités concernant Avril.

© J.L. - Horizons / illustration

« Dans le cadre des manifestations agricoles et de la campagne des élections aux chambres d’Agriculture, le nom d’Avril est à maintes reprises évoqué par certaines organisations qui, pour cacher le vide de leurs propositions, préfèrent manier la caricature et les contre-vérités. Il est temps de réaffirmer quelques réalités.
C’est en 1983 que Sofiprotéol, actuellement Avril, a été créé, sous l’impulsion déterminante de Jean-Claude Sabin, président de la Fop (Fédération des producteurs d’oléagineux et de protéagineux). Les producteurs voulaient ainsi s’organiser pour se garantir des débouchés dans un marché mondial ouvert, et en capter la valeur ajoutée pour assurer leur revenu et la pérennité de leurs cultures oléoprotéagineuses. Leur choix était clair : plutôt que de laisser ces marchés à des multi­nationales étrangères, mieux valait remonter dans la chaîne de valeur, en développant son propre outil de transformation et en conserver la gouvernance. Pour ce faire, ils ont mutualisé des moyens, y compris financiers.
Ce pari prit tout son sens en 1992 avec l’imposition de la jachère obligatoire. Plutôt que de perdre surfaces et productions, autant développer une filière non alimentaire, le biodiesel, pour valoriser l’huile issue de nos graines et destiner leurs tourteaux à l’alimentation animale.
Cette logique a ensuite été amplifiée par Xavier Beulin, président de la Fop, qui était convaincu de l’absolue nécessité d’aller toujours loin dans cette logique de mise en place de filières économiques pour valoriser les productions. C’est ainsi que les producteurs ont notamment investi dans l’innovation et la diversification des débouchés : huiles de table, alimentation pour les animaux, oléochimie, ingrédients biosourcés… Et aujourd’hui de nouveaux marchés s’ouvrent, dont celui du biofioul, du biokérosène ou encore celui de la protéine végétale.
Cette filière est donc un pôle ­d’excellence et d’innovation grâce à la vision portée par ses responsables engagés, tous issus du syndicalisme FNSEA/JA. Cela explique pourquoi, depuis sa création en effet, Avril est resté fidèle aux valeurs de ses fondateurs.
Tous les administrateurs de la Fop sont désignés par les FRSEA : ils sont donc issus du réseau FDSEA. Voilà notre culture commune. Par ailleurs, le conseil d’administration d’Avril Gestion comprend neuf membres répartis en trois collèges. Le collège principal est celui de la Fop avec quatre administrateurs et c’est bien un producteur issu de ce collège qui assume la présidence non exécutive d’Avril. Statutairement, le président du conseil d’administration est un agriculteur, adhérent à la Fop/FNSEA. Après Jean-Claude Sabin et Xavier Beulin, c’est Arnaud Rousseau depuis 2017.
Il est donc vrai de dire que les producteurs de la Fop sont réellement impliqués dans la gouvernance d’Avril et qu’ils sont les premiers garants de l’ancrage agricole du groupe. Il est aussi vrai de dire qu’en leur qualité d’administrateurs d’Avril, ils orientent et valident la stratégie du groupe. Il est toujours vrai de dire qu’ils ont nommé, en 2012, Jean-Philippe Puig gérant d’Avril : c’est lui qui aujourd’hui assure la direction générale et opérationnelle du groupe. Il est enfin vrai de dire que les administrateurs de la Fop siègent au sein de différentes instances d’Avril mais aussi de l’interprofession Terres Univia, de l’institut technique Terres Inovia, de la Fondation Avril reconnue d’utilité publique, d’Agropol, etc.
Et c’est bien parce que nous estimons, en tant qu’administrateurs Fop, qu’il est indispensable d’aller toujours plus loin dans la promotion et la valorisation de nos graines que nous avons décidé, dès la création du groupe, de ne pas distribuer de dividendes et de réinvestir l’intégralité des bénéfices (200 millions en 2023) dans le développement de l’entreprise et de ses activités en lien avec nos cultures. Ainsi, non seulement nous confortons le développement de notre filière, mais nous répondons aussi aux enjeux de l’élevage et de la ferme France.
L’agriculture en général et nos productions en particulier sont au cœur des transitions alimentaires, énergétiques, climatiques, environnementales… Aussi, comme en 1983, nous avons le choix entre laisser ces marchés à d’autres acteurs ou continuer de prendre en main notre destin en assumant pleinement nos responsabilités.
Nous avons clairement choisi et sommes fiers qu’Avril soit un groupe qui réussisse avec une présidence et une gouvernance agricole assumée. Et si nous le sommes, c’est parce que nous nous inscrivons pleinement dans la vision et les valeurs portées par le syndicalisme majoritaire FNSEA/JA : le développement de nos exploitations ne peut se concevoir que dans le cadre d’une organisation économique conçue par et pour les producteurs. »

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