Aller au contenu principal

Venaison
Benoit Nief-Lefebvre transforme le gibier en plats cuisinés

À 50 ans, Benoit Nief-Lefebvre est cuisinier de métier. Désormais à son compte, il transforme petit et grand gibier en plats cuisinés et en conserves.

Benoit Nief-Lefebvre a travaillé dix-sept ans au restaurant scolaire de Chilleurs-aux-Bois, où il était formateur sur les produits d’hygiène et la marche en avant. Il a conçu son propre plan de maîtrise sanitaire pour la commune. En décembre 2021, soutenu par la Fédération des chasseurs du Loiret, il décide de tout quitter pour créer son auto-entreprise et se lancer exclusivement dans la préparation de plats cuisinés et conserves de gibier.

Une demande grandissante des chasseurs

Passionné de chasse et de nature, ce père de cinq enfants rendait alors régulièrement service à ses amis. « Ils souhaitaient que je leur prépare des terrines avec les animaux issus de leur chasse, explique-t-il. De fil en aiguille, le bouche-à-oreille aidant, je commençais à transformer des volumes de gibier très importants. Avec le peu de matériel que j’avais à l’époque, cette situation me dépassait. J’ai donc investi dans du nouveau matériel plus sophistiqué. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire dans ce domaine car les chasseurs ne prenaient même plus la peine de prendre leur venaison ». Face à la demande croissante des chasseurs et à l’excès de venaison dans le ­Loiret, Benoit Nief-Lefebvre lance en 2021 À la bonne boîte. Sa nouvelle entreprise va rapidement connaître un grand succès.

Efficacité et traçabilité

Aujourd’hui, Benoit Nief-Lefebvre transforme toute sorte de gibier ne provenant pas de parcs. Au fil du temps, son panel de plats s’est agrandi, passant de quatre à vingt-cinq. « Jambon, sauté, saucisse sèche, saucisson à l’ail, je m’adapte à la demande du client, précise-t-il. Tout le monde peut faire appel à mes services. Je dois simplement avoir le numéro d’identifiant du morceau de venaison et le lieu de prélèvement ». Pour ce qui est du sanglier, le professionnel demande un morceau de langue de l’animal afin d’effectuer des analyses rapides et obligatoires en laboratoire. Il peut également venir chercher les animaux, si nécessaire, et s'ils sont prélevés dans de bonnes conditions. « Pour cela, il faut l’éviscérer rapidement et le conserver correctement à la bonne température, détaille-t-il. Les chasseurs qui me connaissent, le savent et sont assidus ». Pour le reste, le cuisinier préfère les jeunes animaux mâles. « Les mâles de plus de 55 kilos peuvent sentir fort. La viande des femelles ayant mis bas récemment peut quant à elle être plus âpre et moins goûteuse. Il est toujours préférable de travailler avec de jeunes animaux dont la viande est plus tendre. »

Les plaisirs de la vie

Un an après la création de son entreprise, Benoit Nief-Lefebvre ne regrette rien. « J’ai pris cette décision à 50 ans pour mon confort de vie. Je voulais profiter de mes loisirs et de ma famille : cueillir des champignons, aller à la palombière, chasser, voir mes enfants et ma petite-fille ».

Aujourd’hui, même si son activité fonctionne à plein régime, l’habitant d’Ingrannes ne veut pas basculer dans l’industrie du gibier. « Mon but est que les chasseurs du département voire de la région puissent consommer leur venaison. Je ne souhaite pas faire aimer la chasse aux non-initiés. Mais je me plais à leur faire manger du gibier. J’ai fait goûter certains de mes produits à des gens qui ne pensaient jamais y goûter un jour. Désormais, ils en consomment régulièrement », conclut-il avec fierté.

+ d'infos :

Benoit Nief-Lefebvre est sur le marché de Fay-aux-Loges un mercredi sur deux, sur le marché de ­Châteauneuf-sur-Loire un vendredi sur deux et sur le marché de La Chapelle-Saint-Mesmin le ­deuxième et le quatrième samedi de chaque mois.
Pour plus d'informations, « À la bonne boîte » est sur Facebook. Contact : 06.23.25.29.393 ou benoit.nieflefebvre@gmail.com.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité